La co-décision : une compétence à mobiliser dès l’enfance
Aiguiser le sens des responsabilité, développer la collaboration, ouvrir le dialogue : ce ne sont que quelques unes des vertus des aires éducatives. Animatrice nature dans le Morbihan et intervenante auprès de plusieurs classes travaillant sur une aire marine éducative, Anne Jacob est convaincue de l’intérêt de ce dispositif. « Lorsque je croise en septembre des élèves qui s’empressent de me parler de « leur » aire, où ils ont emmené, leurs parents pendant les vacances, je comprends que cela fonctionne vraiment bien en matière d’appropriation », témoigne-t-elle.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Aller chercher la parole des citoyens
Quelles sont les conditions pour qu'une consultation soit réussie ?
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Mettre à contribution l’expertise citoyenne
Dès sa création, l’Agence a souhaité imaginer une manière de se rapprocher des citoyens. L’une des actions a été de mettre en oeuvre les Ateliers de co-construction citoyenne. En effet, considérant le sujet – la biodiversité – autant que l’objet – les politiques publiques – il semblait important de travailler avec les citoyens. Notre intention était de concevoir et d’expérimenter une méthode pour les associer de façon pérenne et sincère au fonctionnement de l’AFB.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Le dossier lu par... Hélène Cauchoix
Convaincre, rendre acceptable, multiplier les ambassadeurs, trouver les bonnes actions, changer les pratiques, renouveler un conseil d’administration… Les intentions qui motivent tout un chacun à associer les habitant.e.s à ses actions et à mettre en place la participation, sont multiples. Pour autant, sont-elles compatibles avec les besoins des habitant.e.s visé.e.s ? Les modes d’engagements, d’implication et de facilitation sont-ils adaptés ? Finalement, qu’attendons-nous de la participation citoyenne ?
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Mobiliser : longtemps ou intensément ?
Gros coup de pub sur un événement ou travail de fond ? Action choc ou relations de long terme ? Tout est bon dans la mobilisation, tant qu'on sait ce qu'on veut en faire.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Accompagner la prise de conscience
QUELLE EST L'ÉVOLUTION DU MÉTIER D'ANIMATEUR NATURE ?
Juliette Cheriki-Nort : Le métier a en effet évolué. Sur les thèmes abordés, certes, mais aussi sur les fonctions. Les animateurs peuvent être des passeurs, des ambassadeurs, des médiateurs, des animateurs de démarche participative, de réunions publiques et de débats citoyens.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Entre culture et nature : la biodiversité en tournée
En juin 2020, la France accueillera à Marseille le Congrès mondial de la nature. À cette occasion, un nouvel espace accessible à tous est créé afi n de mettre en lumière les actions et les engagements des acteurs de la société civile mobilisés dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité : les Espaces générations natures. Ces espaces permettront aux visiteurs de vivre des expériences uniques de sensibilisation aux enjeux de la biodiversité à travers des activités créatives et ludiques.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Parlons nature à la fête du village
Le constat est simple : nous touchons peu les habitants, qui ne sont pas désintéressés, mais éloignés de l'enjeu « biodiversité ». Il s'agit, pour nous, de créer un dialogue entre les habitants et leur environnement proche, de renouer un lien, devenu apparemment ténu, mais qui ne demande qu'à être ramené à la conscience de chacun. Visites guidées, animations, chantiers nature, conférences, ces dispositifs ont leur public mais souvent circonscrit à des personnes initiées, averties ou déjà sensibilisées. La population non réceptive a priori échappe la plupart du temps au radar.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Comprendre son « empreinte biodiversité »
« Si l’on veut que l’homme préserve mieux la biodiversité, il faut le reconnecter à la nature ». C’est le message « que l’on entend partout ». Pour de nombreux acteurs de la biodiversité, une première manière de reconnecter l’homme à la nature consiste à élaborer des catalogues de sorties nature. De plus en plus aujourd’hui, des actions complémentaires sont proposées pour influencer les comportements dans un sens favorable à la biodiversité. «
JE(U) COMMENCE AUJOURD’HUI »
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Psychologie sociale : les déterminants clés de l'engagement écologique
La question de savoir comment susciter l’engagement en faveur de l’environnement dans les actions concrètes de nos quotidiens reste d’actualité, malgré une prise de conscience perceptible des enjeux écologiques. Pour cela, il convient de connaître les déterminants de l’engagement des individus dans l’action en faveur de la nature, mais aussi d’identifier les outils qui conduisent au mieux à cet engagement.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Un plan de gestion avec les citoyens
LE CONSTAT INITIAL : UN MANQUE D’IMPLICATION CITOYENNE
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Biodiversité et organisations : des interactions mutuellement favorables ?
Pour les organisations, dont les entreprises, la gestion de la biodiversité reste encore trop souvent perçue comme une contrainte. Or, depuis les travaux du Millenium Ecosystem Assessment en 2005, il y a une prise de conscience que la biodiversité est au coeur du développement. D'abord du développement actuel des sociétés par les services qu'en retirent les humains -approvisionnement, régulation et culture. Mais aussi des développements futurs, grâce aux services d'auto-entretien qui conditionnent la disponibilité des services demain.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Négocier pour préserver la ressource
Utiliser des produits de la nature, d'accord, mais sous quelles conditions ? L'arnica conjugue plusieurs difficultés pour les laboratoires pharmaceutiques : elle ne se cultive pas bien, elle est très localisée, et très liée à la préservation de son milieu. Bref, si on veut pouvoir la cueillir encore longtemps, et donc maintenir l'activité économique, il faut mettre en place une cueillette raisonnée. C'est le PNR des Ballons des Vosges qui a petit à petit coordonné les opérations en lien constant avec le département des Vosges.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Le dossier lu par... Emmanuel Delannoy
Il n’était pas rare, il y a peu, d’entendre des chefs d’entreprises déclarer très sincèrement « la biodiversité, je sais bien que c’est important, mais en quoi est-ce que ça concerne mon entreprise ? ». Ne nous voilons pas la face, c’est encore aujourd’hui largement le cas.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Des entreprises gèrent leur espace naturel dans une perspective commune
Si le projet de parc d'activités a d'abord été porté par un syndicat mixte, ce sont aujourd'hui les entreprises ellesmêmes qui gèrent les espaces naturels du site, via une association syndicale. Comme un syndic de copropriété, dans lequel la Communauté d'agglomération du Boulonnais figure. « Dès le début, le PNR Caps et marais d'Opale était présent, car les trois communes concernées en font partie.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
L'EPF, recycleur de terrains industriels
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Et quand les entreprises ne jouent pas le jeu ?
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Soigner ses relations et ses compétences
J'ai passé mon enfance à la campagne, avec des parents naturalistes. Je me suis passionné très tôt pour la géologie, et j'en ai fait mon métier. J'ai participé jeune à des suivis. La nature et sa protection font vraiment partie de ma vie. J'ai travaillé en laboratoire, mais mon embauche chez un carrier c'était à la fois un retour dans ma région natale, et un retour aux éléments naturels.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Et si la gestion alimentait une filière industrielle ?
L'abandon d'activités traditionnelles par les briérons a eu pour impact de modifier l'évolution du marais : accumulation des vases et progression de la roselière. Une solution combinant préservation et développement économique durable a du être trouvée.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Gérer un chantier comme un espace naturel
Comment l’implantation d'un terminal méthanier a-t-elle pu cohabiter avec une zone de nourricerie pour les limicoles ? Il ne s'agit pas que d'un dossier classique de compensation, le maître d'ouvrage s'est réellement investi en faveur de la biodiversité en s'appuyant sur les experts locaux du domaine : gestionnaires, associations naturalistes, bureau d'étude, mais aussi entrepreneurs avertis.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Préserver ressource économique et biodiversité
Les sources d’eau minérale naturelle bénéficient d’une efficace protection géologique (voir ci-dessous). Néanmoins, la préservation absolue, à long terme, de leur pureté et de leur stabilité, requiert la prise en compte des risques liés aux activités anthropiques (agriculture, habitat, gestion forestière…). Depuis plus de 20 ans, un programme d'actions a été développé afin de préserver la pureté de l’eau Evian, sans freiner le développement économique local.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Échange expert contre terrain d'étude
Partageant le constat de l’importance de la biodiversité, Suez environnement et le Muséum se sont associés en 2008 pour élaborer la démarche de préservation de la biodiversité sur les sites de traitement et de valorisation de déchets. Pour être efficace, ce partenariat a nécessité de s’accorder sur un langage commun, l’adéquation des objectifs et la temporalité des actions. En effet, les intérêts des uns et des autres sont parfois contradictoires, tiraillés entre réalisme économique, contraintes réglementaires, rigueur académique et caractère imprévisible du vivant.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Anticiper les aménagements et remises en état pour créer des conditions favorables à la biodiversité
Les carrières sont mal perçues par les populations, et ce n'est pas étonnant. Pour les riverains, elles sont sources de nuisances, et comme toute activité d'extraction, elles altèrent le paysage. Les naturalistes, en particulier, y voient une menace : pour des espaces naturels. D'abord, parce que les carrières, par définition, ne se trouvent pas en zones urbanisées ou dans des parcs d'activités. Mais bien sûr aussi pour les atteintes aux milieux et aux habitats naturels. Pourtant les intérêts semblent converger plus facilement depuis quelques années.
Espaces naturels n°51 - juillet 2015
Suivre les populations de bars en mer d’Iroise avec une balise archive
Ressource stratégique pour les communautés de pêcheurs, le bar fréquente les eaux côtières de l’Iroise. Il fait également de longs voyages vers le large, depuis le golfe de Gascogne jusqu’à la mer Celtique. Pour connaître les zones fréquentées par l’animal et la durée des voyages pendant lesquels il s’absente, une campagne est menée depuis 2010 avec l’Ifremer.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Et si on passait aux réserves mobiles ?
Les réserves actuelles ont des périmètres fixes. Cette notion intangible des frontières reste le modèle à privilégier. Convenons cependant qu’elle présente des limites et des inconvénients : en effet, elle ne permet pas toujours l’adaptation à la réalité mouvante du terrain. La même intensité d’effort est nécessaire quel que soit le niveau de menace (à la baisse ou à la hausse) ou de gestion mis en œuvre.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Explorer en eaux profondes avec un sous-marin téléguidé
Comment accéder aux têtes de canyons de la façade méditerranéenne française dans la zone comprise entre 100 et 700 mètres de profondeur ? Nous souhaitions y établir un état de référence de la biodiversité. Il nous fallait des moyens techniques spécifiques ; à ces profondeurs, la plongée en scaphandre autonome n’est pas envisageable. Nous avons donc fait appel à un sous-marin téléguidé depuis la surface (ROV : Remotely Operated Vehicule) et à un sous-marin autonome pour deux personnes (un pilote et un scientifique) pouvant descendre à plus de 600 mètres pendant quatre heures.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Suivre le milieu sans le perturber avec une vidéo haute définition
Comment connaître les habitats et espèces présents le long du littoral côtier de Nouvelle Calédonie ? La solution classique de suivis opérés par des plongeurs ou au travers de pêches expérimentales apparaissait trop impactante. La technique d’observation devait être non destructrice et ne pas perturber le comportement de la faune mobile : pas de plongeur donc, ni de vidéo appâtée.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Quelle protection en haute mer ?
Dans le cadre de la convention Ospar, quinze gouvernements européens coopèrent pour protéger l’environnement marin de l’Atlantique nord-est, y compris en haute mer. Au titre de la conservation de la biodiversité et des écosystèmes, Ospar peut engager des mesures relatives à la protection et la conservation de la biodiversité et des écosystèmes. Cependant, son mandat exclut expressément l’adoption de mesures sur la pêche, le transport maritime, l’extraction des ressources minérales du sol et du sous-sol des grands fonds marins.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Haute mer, zone de non-droit ?
La haute mer ! Définie comme l’ensemble des zones maritimes situées au-delà des juridictions nationales, elle comprend à la fois les fonds marins, la colonne d’eau et la surface. L’absence d’une autorité nationale ne signifie pas qu’il s’agit d’une zone de non-droit. Les activités y sont réglementées.
En effet, la convention des Nations unies sur le droit de la mer fournit un cadre légal assez complet, bien que non exhaustif. Il fixe notamment l’autorité de certaines organisations sur des secteurs d’activités précis.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Les limites de la mer
Est-il possible de protéger le milieu marin ?, interrogent les pages qui suivent. Quelle question ! Elle nous oblige à reconnaître les limites auxquelles nous sommes confrontés : ce milieu est à la fois peu accessible, mal connu, ouvert, synonyme de liberté…
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Le réseau des îles du nord est vivant
Avec Tadzio Bervoets, le courant est immédiatement passé. Sans doute, notre isolement géographique au nord des Petites Antilles nous a-t-il rapprochés. Quoi qu’il en soit, dès cette première rencontre, en 2010, nous nous sommes exposés nos réalités. Et si nous nous sommes beaucoup plaints de nos difficultés, nous nous sommes surtout compris.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
D’une définition à l’autre
La définition de l’aire marine protégée est un préalable important. Celle-ci permet de jauger la pertinence des politiques publiques en faveur de la protection du milieu marin et d’évaluer l’objectif fixé par les lois Grenelle qui visent à classer 20 % des eaux françaises en aires marines protégées à l’horizon 2020.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Forum des aires marines protégées
Travailler ensemble pour protéger la mer efficacement ? C’est la vocation principale du forum des gestionnaires d’aires marines protégées françaises (forum des AMP). Créé par les gestionnaires, pour les gestionnaires, ce réseau leur permet de se rencontrer, d’échanger sur leurs problématiques quotidiennes, de construire ensemble des outils partagés et une vision commune pour la gestion de nos territoires marins.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Surveiller et suivre en mer...
Pour observer la mer et ses usages, le gestionnaire doit se doter de moyens adaptés à un milieu très complexe et difficile d’accès.
• Le fond. L’utilisation d’images aériennes voire satellites pour la tranche bathymétrique 0-15 m et la prospection par des moyens acoustiques pour la tranche profonde permet une vision d’ensemble. Elle peut être complétée par le travail des plongeurs, d’engins de prélèvement ou de robots radiocommandés (Rov).
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Les AMP ont-elles leur place dans la gestion des ressources halieutiques ?
En trois décennies les pêcheurs ont dû faire face aux virages brutaux de la politique commune des pêches. Ils ont d’abord connu l’Europe bleue, axée sur le productivisme ; puis les Totaux admissibles de captures et quotas, négociés autant sur des bases politiques que scientifiques. On leur a ensuite imposé une gestion basée sur l’écosystème. Ils sont maintenant confrontés à une politique visant le bon état écologique des eaux marines pour 2020.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Le train est lancé...
La France est absente, lorsque, en 2005, se réunit le premier congrès mondial des aires marines protégées en Australie. Certes, quelques gestionnaires d’AMP pionnières (réunis au sein d’un forum du même nom) occupaient déjà le terrain mais la France n’avait alors que quelques dixièmes de pourcent de surface protégée. Et, même en 2006, quand la plus grande réserve naturelle était créée dans les eaux de Kerguelen, l’espace marin protégé était fortement éloigné de l’objectif de dix pour cent, ambitionné au sommet de la Terre de Johannesburg en 2002.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
« Constats et objectifs sont partagés »
Dans la Réserve naturelle des Bucchi di Bunifaziu (Corse), vingt années de suivis scientifiques montrent qu’une gestion raisonnée avec la communauté de pêcheurs et une politique d’aires marines protégées permettent de stabiliser l’effort de pêche et d’augmenter les rentabilités par bateau. Il y a vingt ans, conservation et pratique de la pêche professionnelle étaient mises en opposition. Aujourd’hui, constats et objectifs sont partagés.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Travailler pour une AMP : quelles compétences ?
Les aires marines protégées ont quelquefois du mal à recruter des personnels ayant des compétences adaptées au milieu marin. Il est vrai que le parcours des agents marins fait souvent apparaître un lien avec la mer. C’est ainsi que des pêcheurs, plongeurs, scientifiques… trouvent leur place dans une telle équipe de gestionnaires où certains agents ont une formation initiale en lien avec le métier exercé. D’aucuns possèdent le brevet d’animateur, le brevet d’État de plongée, le brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Plongée : un réseau d’observateurs
Protéger la mer, c’est savoir : qui fait quoi et où ? L’Agence des aires marines protégées propose dans ce cadre un portail des démarches participatives impliquant des plongeurs volontaires. Outre cet inventaire, le projet vise à accroître les interactions entre plongeurs, gestionnaires d’AMP et scientifiques, d’autant que l’intérêt des sciences participatives est régulièrement débattu.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Harmoniser les suivis scientifiques avec l’observatoire du patrimoine naturel littoral
Harmonisons nos suivis scientifiques pour une gestion adaptative, au plus près des enjeux de conservation. Telle pourrait être la devise des gestionnaires d’AMP. Constitués en réseau, ils ont imaginé un observatoire (1) dédié à la conservation du littoral. Celui-ci, initié en 2000, réunit aujourd’hui plus d’une quarantaine de gestionnaires d’AMP et autres ONG en responsabilité de suivi.
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Surveiller la pêche à pied, tous les acteurs mobilisés...
Archipel aux mille couleurs, Chausey devient à marée basse un vaste espace de liberté sur lequel les usages sont nombreux et diversifiés. Sur les cinq mille hectares de domaine public maritime attribués en 2007 au Conservatoire du littoral, l’équilibre entre biodiversité, ressources et usages est globalement maintenu. Certains faits cependant, témoignent d’une zone de non-droit : récolte de coques au motoculteur, groupes organisés pour des pêches intensives, pêche dans la réserve du Sound (c’est interdit)…
Espaces naturels n°42 - avril 2013
Professionnels de la nature, ce qui a changé
Etudier l’évolution des métiers des espaces naturels soulève une difficulté première liée à la très grande hétérogénéité des cas. Hétérogénéité des types d’espaces naturels tout d’abord, mais également hétérogénéité des métiers. Les professionnels travaillent dans des structures qui n’ont ni la même taille, ni le même statut, ni la même histoire, ni la même culture.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Un outil de management, une aide au recrutement
En quoi le répertoire des métiers peut-il faciliter le travail des structures gestionnaires ? Peut-on imaginer, par exemple, que ce support serve de trame de discussion lors d’un entretien de recrutement ?
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Une réalité qu’ils ne soupçonnaient pas
L’État, les collectivités locales et le monde associatif cherchent « des experts en environnement ». Des concours sont organisés et il m’arrive fréquemment de participer aux jurys de recrutement des agents techniques de l’environnement et des techniciens environnement. J’observe alors que les filières actuelles vers les métiers de la nature restent inadaptées.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Et si les pros formaient des pros ?
Dans le domaine de la gestion des espaces naturels, il est fréquent d’observer un décalage entre les compétences acquises lors des formations initiales et les attentes du monde professionnel. Un état de fait qui s’explique par l’absence de stratégie visant à rapprocher les organismes employeurs et les acteurs de l’enseignement. Il est vrai que la petite taille des structures professionnelles (à l’exception de la fonction publique territoriale) induit que, même en réseau, elles n’ont pas d’intérêt immédiat à s’investir pleinement dans l’organisation des formations.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Notre pouvoir ? Souplesse, information, conviction
Depuis 2002, chaque été, le Parc naturel régional du Verdon met en place un dispositif de quinze « écogardes ». Je suis leur coordinateur. Agents de sensibilisation, nous allons à la rencontre du public des sentiers de randonnée et des sites naturels très fréquentés (lacs et gorges du Verdon). Nous informons et renseignons, tout en veillant à la sécurité, au respect des sites et des règles de bonne conduite.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
La mobilité, atout maître
Mieux gérer les savoirs, c’est peut-être le grand défi qui est lancé à notre société du 21e siècle pour affronter les aléas, l’instabilité, la diversité grandissante des missions. Autour de chaque métier, nous pouvons voir apparaître une montée de la complexité dans la façon d’analyser le réel, désormais métissé de technologies, sous plusieurs angles de connaissance.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Armés pour faire face aux conflits
Les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) sont victimes de soixante à soixante-dix agressions annuelles. Si ces chiffres interpellent, il faut cependant ajouter que 90 % des agressions sont réglées par la communication.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Mon beau miroir… Suis-je un vrai professionnel ?
Qu’est-ce qu’un professionnel ? Il y a des milieux où la question ne se pose pas. Regardez - au hasard - les milieux sportifs ; la notion de professionnalisme est généralement associée à l’argent : le « pro » touche un salaire d’autant plus important que ses performances sont reconnues. Mais chez nous, dans les espaces naturels, un rapide coup d’œil sur la grille des salaires suffit à démontrer que le critère n’est pas pertinent. D’ailleurs, si être professionnel reposait sur la reconnaissance des performances, on ne manquerait pas de s’interroger pour savoir qui juge les résultats.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Minimiser les risques
La sécurité1, c’est un leitmotiv pour les gardes en montagne qui cherchent à minimiser tout risque d’accident à la fois pour les personnes qu’ils accompagnent mais également pour eux-mêmes. Et, comme l’accident est possible, ils doivent également connaître l’appareil judiciaire pour se protéger de toute poursuite.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Mon rôle ? Représentation et médiation
J’aime quand les gens disent que je suis le soleil de l’institution. Ce n’est pas prétentieux, c’est juste la preuve que j’accomplis ma mission comme il se doit. En effet, je sais que l’image de la fédération des parcs passe par moi. Je suis la première personne que les visiteurs voient ou entendent, je détermine leur première impression : celle qui va rester.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Être capable de consignes strictes
En visite libre ou accompagnée, le public fréquente notre site. Un sentier sur pilotis lui permet de pénétrer au sein de la forêt marécageuse et de s’immerger dans son atmosphère particulière. L’étroite passerelle d’un mètre de large serpente sur un kilomètre et s’ouvre à deux endroits sur des pontons de 30 m2 qui offrent une vue élargie sur l’étang.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Travailler à l’urbanisme durable
Il faut dépasser la notion d’architecture centrée sur le bâtiment et cesser de considérer le territoire comme étant une étendue à investir. Pour être efficient, nous devons travailler sur l’urbanisme et notamment prendre en compte le fonctionnement des espaces naturels et agricoles. On considère trop souvent qu’il s’agit d’un vide, or ce vide est un plein. Il a une fonction. Il faut le préserver.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Surfer sur la polyvalence
A Solutré, comme sur tous les Grands sites, les équipes de gestion sont souvent de petits effectifs : le directeur (la directrice) doit donc assurer toutes les tâches pour lesquelles aucun de ses collaborateurs n’a été désigné. Un jour, il m’arrive d’être une pure administrative : de gérer des marchés publics ou les salaires ; puis, le jour suivant, je suis amenée à surveiller les juments qui viennent de mettre bas, à intervenir pour une université, à rédiger les textes du site Internet ou encore à monter des dossiers de demandes de subventions !
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Une porte étroite
Travailler dans un espace naturel : un rêve pour certains, une motivation pour beaucoup, une réalité pour quelques-uns seulement.
Crapahuter sur le terrain, observer des parades nuptiales, compter octopus vulgaris et dactylorhiza latifolia, aménager une entrée de village, sensibiliser au développement durable, surveiller le comportement des visiteurs, habiter à la campagne, vivre au grand air, beaucoup y voient l’occasion d’exercer un métier en phase avec leurs convictions !
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
L’isolement : le lot quotidien
Gestionnaire d’espace naturel protégé, j’avais quelques inquiétudes concernant la manière d’aborder mes nouvelles responsabilités en outre-mer. Aussi, arrivant en Guadeloupe en provenance des Alpes, j’ai d’abord entamé une phase intense de découverte du territoire et des milieux naturels : les mangroves, la forêt tropicale humide, la lagune marine, la barrière corallienne… que je ne connaissais pas.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Les métiers que l’on n’attendait pas
Dénombrés par l’Ifen, le nombre d’emplois « au service de la nature, du paysage et de la biodiversité » est estimé à partir des dépenses effectuées pour la protection et la régénération des espèces animales et végétales, des écosystèmes et des habitats ainsi que des paysages naturels et semi-naturels (cf. tableau ci-contre). Pour ce faire, sont pris en compte les chiffres d’affaires des entreprises (pour le privé) et les budgets de l’État, des collectivités et associations (pour l’emploi public et non marchand).
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Le répertoire des métiers, pour quoi faire ?
La plupart des réseaux de gestionnaires d’espaces naturels disposent de référentiels métiers. En effet, depuis longtemps, les parcs nationaux, parcs naturels régionaux, réserves naturelles, conservatoires, rivages de France… se sont appliqués à cerner au mieux les contours des missions, fonctions, tâches, de leurs différents acteurs professionnels. Il restait cependant à repérer les proximités qui, d’un réseau à l’autre, permettent d’identifier les métiers communs de demain.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
acquis et incertitudes
Les mutations sont déjà engagées. Ces dernières années, des travaux ont révélé des changements parfois importants dans les écosystèmes forestiers. La productivité en volume des arbres s’est accrue très significativement au cours du siècle dernier. L’aire de distribution de certaines plantes s’est également modifiée : on note, par exemple, une extension vers le nord et l’est des lauriphylles1. Par ailleurs, certaines espèces d’arbres en limite d’aire ou sur station peu adaptée montrent des fléchissements de croissance, voire des dépérissements (pin sylvestre en région méditerranéenne).
Espaces naturels n°15 - juillet 2006