Un outil de management, une aide au recrutement

 
La parole à Michel Sommier

Espaces naturels n°24 - octobre 2008

Le Dossier

Michel Sommier
Directeur du Parc national des Écrins. Référent ressources humaines au sein du collège des directeurs de parcs nationaux

 

En quoi le répertoire des métiers peut-il faciliter le travail des structures gestionnaires ? Peut-on imaginer, par exemple, que ce support serve de trame de discussion lors d’un entretien de recrutement ?
L’utilisation la plus directe du répertoire consiste à prendre appui sur le référentiel pour l’élaboration des fiches de postes. Cela permet en particulier de caractériser les activités et les compétences associées. C’est très utile par exemple pour lancer un recrutement et affiner le profil de poste. Nous pouvons également nous en servir comme une grille d’analyse pour comparer le parcours personnel du candidat au profil attendu. Bien sûr, la lecture du répertoire ne permet pas de décrire directement une situation de travail réelle, mais c’est un outil utile. En effet, il est rare qu’un poste de travail relève d’un seul « métier » ; dans les faits, les divers postes empruntent souvent à plusieurs fiches métiers. Il faut donc rechercher les correspondances, faire des compromis. Mais le gain de temps est réel.
Par ailleurs, pour une structure tel que le nouvel outil « parcs nationaux de France (PNF) », le répertoire des métiers permet de mettre en perspective nos pratiques entre parcs, mais plus largement aussi avec celles des structures « cousines » d’autres types d’espaces protégés.
Une autre grande avancée de ce référentiel est de permettre la comparaison. Du même coup, nous pouvons nous en saisir pour nourrir notre réflexion sur nos propres métiers, en se servant des expériences des autres. Ainsi, par exemple, les directeurs de parcs nationaux, avec l’appui de PNF, ont engagé un travail d’identification de l’impact du nouveau cadre réglementaire sur l’évolution des métiers dans les parcs nationaux. Le répertoire sera une base de cette réflexion.
Pour l’avenir, voyez-vous d’autres usages à ce répertoire commun ?
Même si l’obstacle constitué par les différences de statuts est réel, une des pistes les plus prometteuses – qui d’ailleurs correspond à un enjeu stratégique pour les espaces naturels – consiste à utiliser le répertoire pour promouvoir la transversalité et travailler sur les mobilités professionnelles.
Concrètement cela veut dire que, ayant identifié des correspondances, il va nous être possible de favoriser le travail en réseau et le développement de contacts sur certains métiers. Cela va également nous permettre de favoriser le développement de formations métiers et améliorer l’accès à la formation.