Mobiliser : longtemps ou intensément ?
Gros coup de pub sur un événement ou travail de fond ? Action choc ou relations de long terme ? Tout est bon dans la mobilisation, tant qu'on sait ce qu'on veut en faire.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Faire que les réserves restent des refuges
La création et la gestion des réserves naturelles doivent quasi-systématiquement prendre en compte le paramètre cynégétique. Quand l’enjeu « oiseau d’eau » est fort, il convient de bien ajuster la pratique de la chasse pour qu’elle ne remette pas en question les objectifs de conservation.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Pour l'IPBES, il faut changer de modèles
L'évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques de l'IPBES, ce sont : 15 000 publications scientifiques récentes analysées, 1 750 pages rédigées sur 3 ans par 145 rédacteurs scientifiques sélectionnés dans le monde entier et 22 000 observations formulées par experts et gouvernements. Les 35 pages du résumé pour décideurs, discutées ligne par ligne par l'assemblée plénière de l'IPBES, ont été présentées au président Macron puis à la presse internationale.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Sociologue pour les espaces protégés
Face aux enjeux du changement climatique et de l’accentuation des pressions anthropiques sur les ressources naturelles, la sociologie peut aider les associations de protection des espaces naturels à mieux maîtriser les usages humains et leurs impacts sur la biodiversité. Certaines ont déjà mis en place des travaux de sociologie pour les accompagner dans le lien entre espaces naturels et populations locales.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Orchestrer des rencontres pour lancer une dynamique territoriale
Réussir à mobiliser, cela n’a rien d’évident. C’est après ces deux jours à Amiens que l’on peut affirmer que les premières Rencontres régionales ERc (i.e. « Éviter-Réduire-compenser1) ont atteint l’objectif de l’organisateur2. Sur les deux journées, respectivement 363 et 306 personnes ont participé : les collectivités, institutionnels, services de l’État, chercheurs, bureaux et autres conseils.
DES FORMATS ORIGINAUX POUR RÉPONDRE À TOUS LES PROFESSIONNELS
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Former la faune sauvage ?
Dans de nombreuses régions du monde, des prédateurs introduits ont atteint des densités de population telles que leur éradication est aujourd’hui impossible. Cela a parfois conduit certaines de leurs espèces-proies natives au bord de l’extinction. C’est le cas en Australie, où le Bandicoot-lapin et le Rat-kangourou de Lesueur, deux petits marsupiaux, sont aujourd’hui très menacés par les chats harets, présents même dans les milieux naturels les plus reculés. Leur « naïveté » face à ce prédateur introduit est un facteur aggravant.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Le point de vue de Mathieu Vidard
Que la nature devienne le sujet d'une émission quotidienne sur une station généraliste n'est pas anodin. C'est le signe que le sujet de l’écologie gagne la place publique : les citoyens attendent d'être informés sur le sujet et les médias font le choix de leur en parler. Sans que l'on sache, comme l’oeuf et la poule, qui est à l'origine de quoi. Est-ce grâce à ce genre d'émission que le sujet mobilise de plus en plus ? Ou est-ce qu'on peut dorénavant faire ce genre d'émission parce que les auditeurs y sont prêts ?
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Le bas de laine du monarque
La solution novatrice du fonds fiduciaire a été expérimentée par le Mexique dans sa mission de protection d'une espèce emblématique, protagoniste d'un miracle migratoire (lire encadré) : le papillon monarque. Sur le sol mexicain, l'effort de protection de cette espèce a été partagé par le gouvernement et les organisations sociales et privées notamment pour limiter l'exploitation forestière illégale dans son habitat d'hivernage.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
L'UICN réunit la planète biodiversité en juin prochain
Quels sont selon vous les enjeux de 2020 ?
Nous sommes face à un risque d’extinction massif des espèces avec des taux 100 à 10 000 fois supérieurs à la normale. 2020 est vraiment une année « make or brake » pour le futur de la Nature et de l’Humanité.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Ré-ensauvagement
Le ré-ensauvagement doit permettre aux écosystèmes de retrouver le maximum de leur fonctionnalité, avec les espèces et les habitats qui les caractérisent. Cette approche est en partie une réponse à deux changements majeurs dans les relations entre l’homme et la nature. En premier lieu, la notion de protection qui a permis à des espèces autrefois persécutées comme les rapaces et les grands prédateurs, de revenir donner vie à des territoires devenus simples paysages.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Charlotte Meunier
Les réserves naturelles ont élu l'an dernier à la tête de leur fédération, Réserves naturelles de France (RNF), Charlotte Meunier. Une présidente pour porter la parole de son réseau et défendre la conservation des espèces pour les générations futures, mais aussi des valeurs humaines. Même si la tâche est difficile et très prenante, elle estime que l'essentiel de son rôle est de donner les moyens à tous ces professionnels et acteurs des réserves compétents de travailler et de faire avancer la protection de la biodiversité.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Ensemble, tous engagés pour la biodiversité !
Le grand établissement de la biodiversité est né ! Dédié à la préservation de la biodiversité, intervenant à la fois sur l’expertise et l’opérationnel, fédérateur des énergies, sur terre, en mer, dans les milieux aquatiques, en métropole, dans les outre-mer et à l’international, l’OFB est au rendez-vous et en ordre de marche.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
À quoi sert la Convention sur la diversité biologique ?
En 2020, la Convention sur la diversité biologique (CDB) se dotera d’un nouveau cadre mondial à l’occasion de la 15e réunion de la Conférence des parties (COP15). Le Plan stratégique pour la biodiversité actuellement établi (2011-2020), fondé sur les 20 objectifs formulés à Nagoya en 2010 (dits Objectifs d’Aichi, du nom de la préfecture où s’est tenue à l’époque la COP) arrivant à son terme, l’heure est venue de fixer un nouveau plan.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Qu’apprend-on des études de notoriété ?
Notoriété, réputation, image... On parle d’image notamment pour évoquer la représentation mentale que l’on se fait d’un lieu, d’un territoire ou d’une destination, qu’on le connaisse ou non, qu’on l’ait déjà fréquenté ou non. Au-delà d’une éventuelle visite, l’image que l’on se fait d’un territoire provient d’un mélange d’une multitude d’éléments : ce qu’on a pu en voir dans les médias ou sur internet, la façon dont des proches vous en parlent, votre propre expérience de voyages en tant que touriste, ce que votre imaginaire vous inspire…
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
La santé par la nature
Se balader à la campagne, prendre un grand bol d’air au bord de la mer, observer avec attention une abeille butiner. La nature, ça fait du bien. C’est une conviction pour nombre d’acteurs travaillant de près ou de loin au contact de la nature sauvage ou jardinée. Mais depuis les années 1980, plusieurs travaux scientifiques, dans le domaine de la biologie et de la psychologie notamment, éclairent et confirment cette intuition. Fort de ces avancées, l’accompagnement des personnes en situation de soin ou de handicap s’enrichit de protocoles fondés sur le lien à la nature.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Mettre à contribution l’expertise citoyenne
Dès sa création, l’Agence a souhaité imaginer une manière de se rapprocher des citoyens. L’une des actions a été de mettre en oeuvre les Ateliers de co-construction citoyenne. En effet, considérant le sujet – la biodiversité – autant que l’objet – les politiques publiques – il semblait important de travailler avec les citoyens. Notre intention était de concevoir et d’expérimenter une méthode pour les associer de façon pérenne et sincère au fonctionnement de l’AFB.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Aller chercher la parole des citoyens
Quelles sont les conditions pour qu'une consultation soit réussie ?
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
La co-décision : une compétence à mobiliser dès l’enfance
Aiguiser le sens des responsabilité, développer la collaboration, ouvrir le dialogue : ce ne sont que quelques unes des vertus des aires éducatives. Animatrice nature dans le Morbihan et intervenante auprès de plusieurs classes travaillant sur une aire marine éducative, Anne Jacob est convaincue de l’intérêt de ce dispositif. « Lorsque je croise en septembre des élèves qui s’empressent de me parler de « leur » aire, où ils ont emmené, leurs parents pendant les vacances, je comprends que cela fonctionne vraiment bien en matière d’appropriation », témoigne-t-elle.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Un plan de gestion avec les citoyens
LE CONSTAT INITIAL : UN MANQUE D’IMPLICATION CITOYENNE
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Psychologie sociale : les déterminants clés de l'engagement écologique
La question de savoir comment susciter l’engagement en faveur de l’environnement dans les actions concrètes de nos quotidiens reste d’actualité, malgré une prise de conscience perceptible des enjeux écologiques. Pour cela, il convient de connaître les déterminants de l’engagement des individus dans l’action en faveur de la nature, mais aussi d’identifier les outils qui conduisent au mieux à cet engagement.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Comprendre son « empreinte biodiversité »
« Si l’on veut que l’homme préserve mieux la biodiversité, il faut le reconnecter à la nature ». C’est le message « que l’on entend partout ». Pour de nombreux acteurs de la biodiversité, une première manière de reconnecter l’homme à la nature consiste à élaborer des catalogues de sorties nature. De plus en plus aujourd’hui, des actions complémentaires sont proposées pour influencer les comportements dans un sens favorable à la biodiversité. «
JE(U) COMMENCE AUJOURD’HUI »
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Parlons nature à la fête du village
Le constat est simple : nous touchons peu les habitants, qui ne sont pas désintéressés, mais éloignés de l'enjeu « biodiversité ». Il s'agit, pour nous, de créer un dialogue entre les habitants et leur environnement proche, de renouer un lien, devenu apparemment ténu, mais qui ne demande qu'à être ramené à la conscience de chacun. Visites guidées, animations, chantiers nature, conférences, ces dispositifs ont leur public mais souvent circonscrit à des personnes initiées, averties ou déjà sensibilisées. La population non réceptive a priori échappe la plupart du temps au radar.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Entre culture et nature : la biodiversité en tournée
En juin 2020, la France accueillera à Marseille le Congrès mondial de la nature. À cette occasion, un nouvel espace accessible à tous est créé afi n de mettre en lumière les actions et les engagements des acteurs de la société civile mobilisés dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité : les Espaces générations natures. Ces espaces permettront aux visiteurs de vivre des expériences uniques de sensibilisation aux enjeux de la biodiversité à travers des activités créatives et ludiques.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Le dossier lu par... Hélène Cauchoix
Convaincre, rendre acceptable, multiplier les ambassadeurs, trouver les bonnes actions, changer les pratiques, renouveler un conseil d’administration… Les intentions qui motivent tout un chacun à associer les habitant.e.s à ses actions et à mettre en place la participation, sont multiples. Pour autant, sont-elles compatibles avec les besoins des habitant.e.s visé.e.s ? Les modes d’engagements, d’implication et de facilitation sont-ils adaptés ? Finalement, qu’attendons-nous de la participation citoyenne ?
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Accompagner la prise de conscience
QUELLE EST L'ÉVOLUTION DU MÉTIER D'ANIMATEUR NATURE ?
Juliette Cheriki-Nort : Le métier a en effet évolué. Sur les thèmes abordés, certes, mais aussi sur les fonctions. Les animateurs peuvent être des passeurs, des ambassadeurs, des médiateurs, des animateurs de démarche participative, de réunions publiques et de débats citoyens.
Espaces naturels n°69 - janvier 2020
Suivre le même indicateur quelle que soit l’échelle d’observation
Ne pouvant suivre tout le patrimoine naturel dont il a la responsabilité, le gestionnaire d’un espace protégé doit faire des choix et effectuer des mesures sur des indicateurs pertinents en tenant compte de leur facilité de mise en œuvre et leur échelle de validité (site, intersite ou nationale).
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Pour des indicateurs vraiment opérationnels, collaborez
Pampa1 est un programme d’action pour mettre en œuvre des indicateurs pour les aires marines protégées (AMP). Quelle est la spécificité de ce programme ?
Pampa rassemble des scientifiques et des gestionnaires d’aires marines protégées. Ensemble, ils cherchent à construire des indicateurs fiables et opérationnels. Les scientifiques relèvent de disciplines aussi diverses que le droit, la géographie, l’écologie, l’économie et les statistiques.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Où s'approvisionner ?
La question de l’approvisionnement en indicateurs n’a pas de réponse toute faite. Il s’agit surtout de s’interroger sur les bonnes approches pour mener à bien sa quête d’information.
En premier lieu, définir ce que l’on cherche : s’agit-il de trouver des données, assorties d’une méthode pour calculer soi-même un indicateur, ou d’utiliser des indicateurs déjà calculés ? La réponse dépend de l’objectif et des moyens dont on dispose.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Bonne note pour la forêt
Simple, rapide, pragmatique, ainsi peut-on qualifier la méthode récemment développée1 pour évaluer l’état de conservation des habitats forestiers. Elle analyse, d’une part, l’état de leurs structures et de leurs fonctionnalités et, d’autre part, les atteintes pouvant avoir un impact important.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Les Lozériens inventent leur méthode pour suivre l’état de conservation de la végétation
La directive Habitats-Faune-Flore introduit une notion nouvelle en écologie de la végétation : l’état de conservation des habitats naturels dont elle impose l’évaluation. Elle en précise la méthode à l’échelle biogéographique mais pas à l’échelle locale. Afin de développer un tel outil, la direction départementale des territoires de la Lozère, appuyée par les partenaires locaux, se lance dans une démarche concertée.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Mais combien ça coûte ?
Faut-il disposer de financements importants pour mettre en œuvre des indicateurs ?
Le coût varie en fonction du type d’indicateur mais également des différentes phases de sa mise en œuvre.
La construction de l’indicateur, tout d’abord. Elle nécessite réunions, déplacements d’experts, recherches bibliographiques… C’est en s’inspirant de méthodologies existantes qu’il sera possible de réduire ses coûts.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
L’abondance peut nuire
Quatre-vingt-deux indicateurs de biodiversité rien que pour les écosystèmes marins et côtiers ! Ce chiffre, issu d’un travail conduit en 2010 par lfremer, laisse songeur. Il résulte d’une étude des textes officiels tels la Convention sur la diversité biologique, la directive-cadre sur l’eau ou Natura 2000.
Quel que soit le domaine, la quantité d’indicateurs croît. La rationalisation de la gestion et le souhait de contrôler son efficacité expliquent leur inscription dans les textes réglementaires.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Les indicateurs, entre science et politique
D’un côté, la réalité biologique : multifactorielle et complexe ; de l’autre, les politiques de gestion qui nécessitent d’exposer les faits de manière intelligible, afin de pouvoir prendre des décisions sur des bases suffisamment solides. À chacune de ces réalités correspondent des compétences associées : les personnes légitimes pour juger de la rigueur ou de l’aspect opérationnel d’un indicateur sont rarement les mêmes.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Fourre-tout ou panacée ?
Réduire le rythme de perte de diversité biologique. Cet objectif promu en 2002 en déclinaison de la Convention sur la diversité biologique est louable, il demande néanmoins de pouvoir évaluer si les efforts consentis portent leurs fruits. Comment faire autrement qu’en développant des indicateurs ?
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Environnement ou développement économique ?
Quelque vingt-quatre ans passés dans les pays d’Asie et d’Afrique m’amènent à poser un regard sur la manière dont est pris en compte l’environnement, dès lors que l’on pose des questions liées au développement économique et plus particulièrement dans les pays pauvres.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Changement de cap pour la zone de chasse
Dans le Boundou, l’aventure ne fait que commencer. Une ancienne zone de chasse touristique, comme il en existe beaucoup au Sénégal, a été transformée en réserve naturelle communautaire. Peut-être rien d’original ! Sauf… Un partenariat avec une collectivité territoriale française qui s’est investie dans le cadre de la coopération décentralisée.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Terres australes et choix écologiques
Vous êtes gestionnaire du plus grand espace naturel protégé de France1. Ce territoire, dans les terres australes, implique-t-il une approche différente de la gestion ?
Deux millions d’hectares protégés, c’est une superficie exceptionnelle. Alors que d’autres pays, l’Australie par exemple, ont fermé leurs bases, la France a choisi de continuer ses missions scientifiques et de travailler sur la biosécurité afin d’éviter une plus grande contamination du milieu. Nous sommes vigilants quant aux espèces envahissantes et celles en danger ; l’Albatros d’Amsterdam par exemple.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
L’écoresponsabilité
1992. Sommet de la Terre à Rio. Les États signataires affirment le rôle clé du secteur public (rôle de promotion, rôle d’exemplarité) pour qu’émergent des modes de développement durable.
En France, après quelques années, l’État défend le concept d’écoresponsabilité. Il s’agit de mettre en place des actions en faveur de l’environnement dans les administrations, à travers une démarche intégrant la prise en compte des principes du développement durable.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Moments forts pour 2011
Depuis sa création en 1997, l’Atelier technique des espaces naturels est un relais précieux pour la mise en réseau et la professionnalisation des acteurs du patrimoine naturel. En cette fin d’année internationale de la biodiversité, un nouvel élan lui est donné avec la publication, le 17 novembre dernier, d’un arrêté interministériel qui élargit sa composition et son champ d’intervention, et qui le proroge jusqu’en 20171.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Limiter le nombre d’indicateurs. Comment je m’y prends ?
Huit espèces de poissons et des dizaines d’invertébrés endémiques, la plus grande colonie au monde de pélicans frisés… les grands lacs de Prespa entre Grèce, Albanie et Macédoine, sont un haut lieu de biodiversité.
Comment élaborer le jeu minimal d’indicateurs qui permettra un suivi régulier de ces lacs et leur bassin versant ? Le caractère transnational du site rend la question d’autant plus complexe.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
12 indicateurs pour les milieux alluviaux
Les milieux alluviaux sont caractérisés par des flux importants d’eau, d’alluvions, de sels minéraux et de matière organique. Leurs variations incessantes induisent un perpétuel ajustement du système. Aussi, les systèmes alluviaux échappent-ils à une évaluation fondée sur un système de référence. Leur clé de voûte apparaît être la capacité d’expression des processus fonctionnels.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Question à Bernard Pont
Bernard Pont,pourquoi les systèmes alluviaux échappent-ils à une évaluation fondée sur un système de référence ?
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Inventorier les syrphes pour évaluer l’état de conservation d’un milieu
Elles ressemblent à des guêpes, ce n’en sont pas : les syrphes appartiennent à l’ordre des diptères1. Ces insectes, qui occupent des niches écologiques très diversifiées à l’état larvaire, ont permis de construire une méthode scientifique d’évaluation de l’état de conservation des habitats (cf. Espaces naturels n° 21).
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Le conseil général protège ses pelouses calaminaires
Pendant plus de cent quarante ans, l’ancienne Compagnie royale asturienne des mines produisait du zinc. Ainsi, des décennies durant, le vaste complexe industriel implanté dans la région de Douai a laissé s’échapper des poussières de métaux lourds.
Avec le temps, cette concentration sur les sols (où la poussière retombait) a fini par éliminer une grande partie de la flore régionale.
Pourtant en 2008, le conseil général du Nord a choisi d’intégrer dans sa politique des espaces naturels sensibles la gestion d’un des parcs urbains adjacents à l’usine.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Décisif pour mon orientation professionnelle
Un tel événement a été décisif pour le positionnement de mon restaurant. À l’époque, je venais de me lancer et je souhaitais donner une cohérence à ma cuisine avec des goûts authentiques. Avec la difficulté, quand vous travaillez seize heures par jour, de se déplacer pour trouver des produits adéquats.
J’ai alors réalisé que la qualité des produits dépendait du travail de l’homme. Le type de fauchage, l’abondance des variétés, modifiait le fromage, le lait...
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Un coup de pouce pour les abeilles
Par le dialogue qu’il a su créer avec les agriculteurs, ce concours devrait contribuer à dynamiser l’action que la fédération des apiculteurs du Haut-Rhin mène sur les jachères fleuries ou les cultures. Depuis quelques années en effet, nous contractualisons avec des agriculteurs volontaires. Une action bien reçue puisqu’elle a concerné 250 ha l’an dernier contre 10 ha il y a trois ans.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
J’ai découvert la valeur des prairies
Au départ, j’ai participé au concours en espérant quelques retombées en matière de communication. Nous vendons nos fromages et cela ne peut pas faire de mal. Par ailleurs, cette participation allait dans la droite ligne de notre collaboration avec le parc. À travers ce concours, j’ai découvert la richesse de nos prairies : des insectes, des plantes et leur valeur médicinale.
J’ai également compris que la valeur nutritive des prairies naturelles était supérieure à celle des prairies ensemencées.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Le concours Prairies fleuries pour se comprendre sans conflit
Préserver la biodiversité des prairies permanentes. Louable objectif que tout gestionnaire d’espaces naturels retrouvera, au moins dans l’esprit de ses documents de gestion. Or, si l’obtention d’un consensus local autour de cet objectif est quelquefois ardue, c’est généralement lors de sa mise en œuvre, de sa transcription en mesures contractuelles, notamment les mesures agro-environnementales, que les incompréhensions apparaissent.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Questions à Diana Hounslow
Le nombre de greeters ne fait que croître dans le Pas-de-Calais, comment animez-vous ce réseau ?
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Les greeters vous livrent l’âme du pays
Il ne s’agit pas de visites guidées mais de vraies rencontres. Dans le Pas-de-Calais, il est possible d’être accueilli par un habitant qui, comme on discute avec un ami, vous guide pour vous faire découvrir son coin, sa région, dont il est (n’en doutez pas) amoureux.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Suivez la méthode
La méthode Co-Obs a été développée à l’issue de plusieurs expériences dans le domaine de l’agriculture. Elle a pour caractéristique d’amener les partenaires d’un projet d’observatoire à confronter leurs perceptions du territoire, à exprimer et à hiérarchiser leurs besoins en information. Elle recherche par ailleurs la concrétisation dudit projet en un minimum de temps.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Sylvain Dubreux : « Mes élèves ? De futurs chefs d’équipe »
Il y a des profs qui marquent. Sylvain Dubreux est de ceux-là. Enseignant au lycée agricole de Tilloy-les-Mofflaines, il forme ses élèves au brevet de technicien supérieur Gestion et protection de la nature (GPN). Son approche du cursus scolaire repose sur un constat : pas assez de pratique ! « Au lycée, on n’est pas suffisamment équipé pour approfondir les gestes techniques. On se concentre sur la théorie sans réellement toucher au terrain.
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Finie l’idéologie de l’équilibre naturel
Olivier Scher. Dans votre ouvrage, vous nous invitez à réfléchir au nécessaire abandon du paradigme d’équilibre pour adopter la notion de trajectoire. Est-ce à dire qu’un gestionnaire d’espaces naturels doit agir contre la dynamique naturelle d’un écosystème quand elle va à l’encontre de son objectif de gestion ou, au contraire, doit-il accompagner le changement ?
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Les gardes d’espaces naturels adhèrent à l’International Ranger
Garde-moniteur, écogarde, garde du littoral… Avec un peu moins de mille agents, les gardes représentent une part importante des professionnels au service des espaces naturels. Leurs échanges ou coopérations restent pourtant limités. Conscients que la mise en réseau d’une profession constitue sa force, l’idée de constituer une section française de l’International Ranger Federation a émergé.
Entretien avec Emmanuel Icardo, garde au Parc national du Mercantour, est l’une des cheville ouvrière du projet...
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Le Field-map, une technologie mobile pour un suivi des données de terrain
Une réflexion visant à simplifier le suivi de données écologiques a été menée par l’Institut de recherche sur les écosystèmes forestiers de République tchèque. Le Field-map, technologie souple et flexible, a été développé à cette occasion. Elle permet d’effectuer collecte et cartographie des données à l’aide d’outils électroniques transportables sur le terrain.
Le système relie un ordinateur avec les appareils de mesures. Sur l’ordinateur, un logiciel (Field-map) associe un gestionnaire de base de données à un système d’information géographique (SIG).
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Tout l’intérêt du bail rural à clauses environnementales
Soucieuse d’une agriculture durable, respectueuse de l’environnement, la loi d’orientation agricole du 5 janvier 2006 prévoit (art. 76) la création d’un nouveau type de bail liant fermier et propriétaire : le bail rural environnemental.
Seuls les terrains relevant du statut du fermage sont concernés. Les terrains sur lesquels il n’y a pas de production agricole sont donc exclus. Les textes régissant ce type particulier de bail se trouvent dans le code Rural et de la pêche maritime (CRPM).
Espaces naturels n°33 - janvier 2011
Et si les pros formaient des pros ?
Dans le domaine de la gestion des espaces naturels, il est fréquent d’observer un décalage entre les compétences acquises lors des formations initiales et les attentes du monde professionnel. Un état de fait qui s’explique par l’absence de stratégie visant à rapprocher les organismes employeurs et les acteurs de l’enseignement. Il est vrai que la petite taille des structures professionnelles (à l’exception de la fonction publique territoriale) induit que, même en réseau, elles n’ont pas d’intérêt immédiat à s’investir pleinement dans l’organisation des formations.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
La mobilité, atout maître
Mieux gérer les savoirs, c’est peut-être le grand défi qui est lancé à notre société du 21e siècle pour affronter les aléas, l’instabilité, la diversité grandissante des missions. Autour de chaque métier, nous pouvons voir apparaître une montée de la complexité dans la façon d’analyser le réel, désormais métissé de technologies, sous plusieurs angles de connaissance.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008
Mon beau miroir… Suis-je un vrai professionnel ?
Qu’est-ce qu’un professionnel ? Il y a des milieux où la question ne se pose pas. Regardez - au hasard - les milieux sportifs ; la notion de professionnalisme est généralement associée à l’argent : le « pro » touche un salaire d’autant plus important que ses performances sont reconnues. Mais chez nous, dans les espaces naturels, un rapide coup d’œil sur la grille des salaires suffit à démontrer que le critère n’est pas pertinent. D’ailleurs, si être professionnel reposait sur la reconnaissance des performances, on ne manquerait pas de s’interroger pour savoir qui juge les résultats.
Espaces naturels n°24 - octobre 2008