Marque collective

Se donner les moyens de faire bien

 

Espaces naturels n°48 - octobre 2014

Le Dossier

MMB

 

Le parc naturel marin d’Iroise s’est associé à une marque collective pour soutenir les pêcheurs d’ormeaux de Molène sur son territoire. Un outil d’animation de la profession efficace, mais à condition de s’entourer de professionnels pour la partie marketing et contrôle.

Son métier, c’est chargée de mission pêche, pas commerciale. Claire Laspougeas commence pourtant à bien connaître le sujet des marques et signes de qualité puisque le Parc naturel marin d’Iroise soutient depuis 2008 les pêcheurs d’ormeaux en apposant sur leurs produits une étiquette au logo du parc (voir ci-dessus). « Le but de la marque est d’installer une relation basée sur le gagnant-gagnant. Le pêcheur n’a pas vraiment encore de plus-value économique pour ce qui concerne le marquage de l’ormeau de Molène, mais il y a une valorisation de son travail, une reconnaissance. Et puis pour le parc, c’est une façon de véhiculer le message qu’on peut pêcher dans son périmètre, » explique-t-elle. Pour la pêche aux ormeaux, les bonnes pratiques sont déjà appliquées par les pêcheurs, la marque n’est pas vraiment une incitation. L’important pour Claire Laspougeas, c’est 

de montrer que « le Parc a des projets avec la pêche. On voudrait que les pêcheurs nous considèrent comme une zone laboratoire pour améliorer les pratiques dans le sens de la protection des espèces et des milieux. »

IL NE SUFFIT PAS DE COLLER UN LOGO SUR LE PRODUIT

Cette partie politique du travail, c’est le parc qui la gère. Mais il ne faut pas oublier la logistique que cela nécessite. Pour tous ces aspects commerciaux, le choix a été fait de s’appuyer sur des professionnels (Breizh filière mer et Via Aqua) dans le cadre d’une convention de marque collective. Ils font l’étude de marché, créent les supports, rédigent les cahiers des charges, réalisent les contrôles à la criée. « Il vaut mieux s’appuyer sur des gens dont c’est le métier. » La chargée de mission a d’autres projets de signes de reconnaissance en cours de montage. Toujours dans le but d’animer ses relations avec les pêcheurs, elle étudie les solutions possibles pour marquer d’autres produits au logo du parc. Quels seront les critères ? Quelle sera la plus-value pour les pêcheurs ? « Notre but, c’est de marquer des produits qui soient pêchés dans le Parc par des pêcheurs ayant de bonnes pratiques et engagés dans un partenariat avec nous et de bonne qualité. Donc la partie contrôle sera importante. » Là encore les tâches seront partagées : le parc marin pour donner le cap et élaborer le projet en concertation avec les pêcheurs, le partenaire pour la logistique.