Intérêts de la fauche exportatrice
POURQUOI FAUCHER ?
La fauche est un outil de restauration ou de gestion à privilégier pour de nombreux milieux dont la pauvreté des sols conditionne la diversité et la richesse des communautés et des espèces végétales. Elle peut être utilisée seule, ou en complément d’autres actions (débroussaillage, étrépage ou pâturage extensif par exemple), selon la nature ou l’état de ces milieux.
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
Comment faire le lien entre gestionnaire et recherche appliquée ?
UNE MACHINE SUR-MESURE, C'EST VRAIMENT RAISONNABLE ?
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
Réutiliser les produits de gestion sur des espaces naturels
La RNN des étangs du Romelaëre est composée pour moitié d'étangs issus de l'extraction de la tourbe. Des digues ont été recréées pour lutter contre l'érosion avec deux rangées de pieux de chêne entre lesquels le gestionnaire met des branches de saules ou des branchages et des végétaux issus de la fauche des roselières et mégaphorbiaies.
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
Espèces invasives : valoriser ou détruire ?
Les premières observations de l'écrevisse de Louisiane sur le lac de Grand- Lieu (Loire-Atlantique) ont été faites en 1999, et la population n’a cessé d’augmenter depuis, jusqu’à un pic en 2006 (plusieurs tonnes récoltées) entraînant de nombreuses modifications du milieu. L'invasion a pu être stabilisée à partir de 2007, au moment de l'autorisation de pêche et de vente par les pêcheurs locaux.
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
Planifier mais rester souple
En Auvergne-Rhône-Alpes, cette préoccupation n’a cessé de se structurer, apportant son lot d’idées nouvelles, incitant parfois à l’amélioration des technologies en collaboration avec des entreprises. De nouvelles dynamiques sont ainsi générées et l’effort permanent d’anticipation des Conservatoires d'espaces naturels y est pour quelque chose. L’expérience montre toutefois que la planification ne peut être maximale, l’opportunisme reste important.
L’ÉTÉ PROPICE À LA PROGRAMMATION
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
S'associer pour valoriser
Trouver des synergies, c'est le but des appels à manifestation d'intérêt. En lançant Dynamic Bois 2015, l'Ademe voulait encourager des projets allant dans le sens du développement durable autour de la biomasse. Le projet monté par Agriopale, une entreprise du Pas-de-Calais, a le mérite d'être pensé à l'échelle du territoire, en prenant en compte les intérêts de chacun des partenaires. Du côté économique, Agriopale cherchait à diversifier et sécuriser ses sources d'approvisionnement, à mobiliser des ressources ligneuses non exploitées.
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
S'insérer dans une filière deux exemples
MARAIS DE L'ANGLADE, VALORISATION DE LA BOURDAINE
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
Coopérer avec les agriculteurs, s’intéresser à leurs besoins
Malgré les diagnostics, les conseils de gestion, l'animation foncière et les Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), il est difficile d'inverser la tendance : les prairies naturelles inondables continuent à disparaître en parallèle d’une régression conséquente de l’élevage herbager.
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
Avant-propos
En écrivant la maxime « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », Lavoisier, paraphrasant Anaxagore, ne pensait sans doute pas à la question du devenir des produits de la gestion des milieux naturels ! Que faire de la matière produite par les opérations d'entretien ou de restauration ? Dans la nature, il n’y a que des cycles, tout déchet est une matière première. La notion moderne d’économie circulaire ne fait que nous le rappeler.
Espaces naturels n°60 - octobre 2017
Le dossier lu par... Éric
Comment dessineriez-vous le rouge-gorge ? Pensons aux formes et aux volumes, au vocabulaire de l'oiseau et à son comportement. Ce cher rouge-gorge, c'est le vécu de chacun, les regards que nous portons sur la vie, les sens communs des actions autour desquelles nous oeuvrons. La connaissance, le partage, l'émotion, l'épanouissement du public sont des objectifs de l'artiste, de l'animateur d'art et de science. L'art, la science, la nature, sujets d'émerveillement.
LES SENS COMMUNS
Espaces naturels n°58 - avril 2017
L’expression artistique nourrie par la nature… Une lapalissade !
Vers 1920, l'île de Port-Cros est redécouverte par Marceline Henry, violoniste, qui y fait venir son amant, Claude Balyne, sous-préfet et poète, puis son mari, Marcel Henry, notaire et entomologiste.
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Donner l'échelle humaine
C'est le contexte qui intéresse les artistes, qui les inspire, et rend leur message si fort. En Camargue, entre la nature d'un côté et les usines de Fos, de l'autre, le contraste est saisissant, l'inspiration puissante. La dynamique de ce paysage est fertile pour les créateurs. « La contrainte est intéressante », souligne Françoise Léger, directrice artistique du Citron jaune1. « Les artistes ont pour vocation d'explorer les limites. Et la nature, ce sont des limites : la sécheresse, la chaleur, la violence des éléments.
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Élargir la perception
La flore des prairies, souvent saisonnière, ou la faune discrète voire farouche, comme les oiseaux migrateurs, ne se livrent pas si facilement à l’observation. Dans la RNN Michel Brosselin de Saint-Denis-du-Payré, la dimension artistique vient soutenir la démarche d'ouverture progressive au grand public.
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Des laboratoires de recherche et d'expérimentation
Après de nombreuses expériences réussies, et quelques-unes un peu déstabilisantes, les bonnes questions se sont posées : quel est le rôle de l'artiste ? A-t-il sa place dans un espace naturel ? La nature et l'art contemporain peuvent-ils cohabiter ? La création artistique est-elle au service de la valorisation publique de l'espace naturel ? Et le public dans tout cela ? Un simple
spectateur ou un acteur ?
Les artistes accueillis dans des conditions privilégiées sont-ils tenus de produire et de contribuer à la politique culturelle du territoire ?
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Un oeil neuf sur le territoire
Sa première rencontre avec des artistes, Franck Latraube, chargé de mission à la LPO, l'a faite dans des roselières. « Je comptais des oiseaux. J'étais couvert de boue. Je vois arriver des hommes en bottes, visiblement pas habitués. On n'y voit jamais personne. Ils étaient contents de croiser quelqu'un. » Ils venaient pour repérer des sites pour lancer le Voyage à Nantes, la biennale maintenant bien connue. Mais à l'époque, en 2007, ses premières impressions sont partagées, c'est le moins que l'on puisse dire.
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Conjuguer art et nature auprès des enfants
Dans une petite école du Pas-de-Calais, les enfants voient depuis la cour de récréation la Réserve naturelle régionale du plateau des landes. Elle fait partie de leur quotidien sans forcément qu'ils soient conscients du patrimoine naturel qui la constitue. Ils ont toujours connu le site, certains parents aussi lorsqu'ils étaient enfants, mais ils n'y vont plus. Elle est là comme une évidence, et pourtant, ils n'y prêtent plus attention.
S'ÉPANOUIR, ENCOURAGER SON IMAGINATION
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Faire vivre le patrimoine
Que la nature inspire les artistes, c'est une évidence. Mais quelle est la particularité de la création liée à un territoire ? Le festival Les Arts Foreztiers (www.lesartsforeztiers.eu), à Chavaniac- Lafayette (Haute-Loire), montre la fécondité d'un lieu.
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Parcourir le chemin
Durant les douze parcours effectués, nous avons pu guider des personnes si différentes les unes des autres que chaque parcours a inventé sa propre identité, son propre rythme et sa propre énergie, comme en réponse à l’exploration proposée par les artistes. Une liberté et une richesse assez exceptionnelles, tout en partage !
Espaces naturels n°58 - avril 2017
Mon ton son
D'abord les oiseaux ! Oui, le premier son de la nature, c’est l’oiseau. Interrogez un oiseau, il vous dira : « Non, ce sont les voitures des humains » ou les avions si l’oiseau habite à Roissy ou Blagnac. De même que les couleurs du plumage ne sont pas faites pour « faire joli », les gazouillements variés ne sont pas là pour réjouir les oreilles de l’humain mais pour causer entre congénères, marquer son territoire, choisir sa femelle, virer le dragueur inélégant.
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Écoutez la nature, elle a des choses à dire
Dans le monde animal, de très nombreuses espèces utilisent les signaux acoustiques pour communiquer. Nous pensons naturellement aux gazouillis des oiseaux, mais c’est aussi le cas des anoures, des insectes (criquets, papillons nocturnes…), des mammifères (brame du cerf, ultrasons des chiroptères) et même des poissons ! Ces signaux permettent de véhiculer différents types d’informations entre l’émetteur qui produit les signaux et le récepteur qui va les percevoir.
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Les mots du son nature
L’écologie sonore, ou écologie acoustique, est l’étude de la relation entre les organismes vivants et leur environnement sonore. C’est un concept formulé à l’origine par le canadien Raymond Murray Schafer dans son livre de 1977 Le Paysage sonore (en anglais The Tuning of the World, qu’on pourrait aussi traduire par « Accorder le monde »), qui y voit une discipline à la croisée de multiples champs : musique, géographie, urbanisme, sociologie, acoustique, zoologie...
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Utiliser le son pour avertir
Commençons par dire qu’il faut s’adapter à l’espèce ciblée. Par exemple, les ultrasons sont inefficaces pour les oiseaux : il les entendent très mal. Ensuite, la manière dont les sons sont diffusés semble primordiale. L’inconvénient des méthodes acoustiques est en effet leur caractère éphémère.
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Métier : audionaturaliste
Parmi les trésors de Boris Jollivet, il y a le lynx, des percussions d’araignées, ou le concert naturel d’un lac gelé. Il rêve de cétacés, de forêt amazonienne, ou mieux, d’enregistrer le loup en France. « Le retour des grands prédateurs est un bon indicateur de l’état de santé de nos espaces naturels et de notre rapport au sauvage ! » Nul besoin de trop d’exotisme, il y a déjà beaucoup à découvrir, à contempler et à écouter près de chez soi. Sa motivation est avant tout le partage de ses découvertes. « Le son est un bon moyen de sensibiliser à la nature et à sa préservation.
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Son et sciences participatives en VO
La diversité de public qui participe au STOT NC(2) permet une répartition homogène des carrés suivis. L’objectif des formations (gratuites et ouvertes à tous) est de permettre à chaque « stoteur » de pouvoir identifier principalement par le chant les différentes espèces. En effet, compte tenu de la présence d’un certain nombre d’espèces endémiques en milieu forestier humide, l’identification auditive reste la plus pertinente ; il est plus courant de les entendre que de les voir.
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
La nature à vue d’oreille
Les non et mal-voyants disposent souvent d’outils favorisant leur autonomie dans leurs déplacements (chien-guide, smartphone, canne blanche, GPS ...). Mais rares sont les outils qui permettent un accès à du contenu de médiation comme des audioguides pour des balades extérieures... Or se balader en nature, c’est revenir avec des images en tête, même pour les 1,7 millions de déficients visuels dont près de 207 000 sont malvoyants profonds et aveugles.
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Les oiseaux d’eau prennent le micro
L'une des particularités de ce territoire unique(1) est son accès diffi cile, qui nécessite l’utilisation d’une embarcation pour naviguer sur ces grandes étendues inondées. Immerger le public au coeur du marais peut donc s’avérer diffi cile. Par contre, faire venir les oiseaux au public par une approche artistique est certainement une clé de réussite pour notre territoire !
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Tomber dans les POM
Dès sa création le Parc national des Ecrins a formé ses agents à l’enquête orale et aux recueils de témoignages. Il y avait tant à apprendre des habitants et des usages de l’espace. Un ethnolinguiste animait ce travail autour des paysages, des noms de lieux et leurs usages. Cartes à l’appui les premiers enregistrements ont concerné les toponymes, les dénominations des espèces végétales et animales. La force de la parole recueillie a ainsi fait sa place durablement dans les équipes du Parc.
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Des belvédères pour l’oreille
La qualité acoustique des paysages du Haut-Jura tient d’abord à la nature calcaire du sol qui favorise la propagation des vibrations. De plus, les eaux de ruissellement ont creusé le sous-sol comme un véritable gruyère, formant un monde souterrain de galeries et de grottes qui se comportent comme autant de caisses de résonance.
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Un dossier à écouter !
Soir d'avril sur l'île Crémieu, rainette verte (Hyla arborea), prise de son de Thierry Lengagne
Ecoutez la nature, elle a des choses à dire, p 22
Espaces naturels n°47 - juillet 2014
Les évaluations d’incidences
De prime abord, le droit européen est un peu loin des préoccupations des gestionnaires. Il a pourtant des répercussions très concrètes sur leur quotidien, en témoigne un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui opposa, le 4 mars 2010, la Commission européenne à la France (1).
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
L’atlas des paysages
Déclinaison concrète et directe de la convention européenne du Paysage, les atlas du paysage sont mis en place par la très grande majorité des régions. La convention de Florence, comme on l’appelle aussi, a été adoptée en 2000 et ratifiée par la France en 2006. Dans notre pays, le paysage est encore perçu comme « subjectif », néanmoins l’Europe a permis de renforcer sa prise en compte dans les politiques publiques. Ainsi, par exemple, les atlas du paysage permettent l’identification et la qualification du paysage.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
L’intégration : la nouvelle tendance européenne ?
Depuis deux ans, l’Unité Life pousse les porteurs de projets à présenter des projets « intégrés », c’est-à-dire des projets ambitieux, de durée et de budget importants, qui visent à réunir plusieurs financements européens pour un même objectif afin d’améliorer l’efficacité, la cohérence et la pérennité des actions contribuant à cet objectif.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
Les espaces naturels mobilisent peu les fonds européens... Un risque !
Mobiliser des financements européens pour ses projets locaux suppose d’évoquer les multiples difficultés auxquelles le gestionnaire d’espace naturel doit faire face. Il est fondamental, dans cette phase de changement de programmation budgétaire européenne (2014-2020), de voir comment les espaces naturels de France se comportent dans cette compétition ; afin, peut-être, de changer de regard sur cette question.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
« En Bourgogne, les services de l’État ont choisi de financer des projets hors zone Natura 2000 »
Comment le Parc naturel régional du Morvan a-t-il pu mobiliser des mesures agri-environnementales (MAET) ailleurs que sur les zones Natura 2000 de son territoire ?
En Bourgogne, la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt a souhaité élargir les secteurs d’affectation des fonds pour accompagner des projets territorialisés. La décision a été prise à l’issue d’un processus de concertation. La politique de développement rural s’est alors vue largement dotée de crédits structurels européens Feader.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
Vers un seul réseau de gestionnaires européens pour la nature
Au fil des ans, les gestionnaires français d’espaces naturels se sont impliqués dans deux réseaux européens proches mais complémentaires : Europarc (1) et Eurosite (2). Chacun a sa culture, son histoire.
Europarc, qui regroupe un plus grand nombre de membres, est notamment connu pour le portage de la « charte européenne du Tourisme durable ».
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
« Une mission dédiée à l’ingénierie financière et la création d’un guichet unique : demande de subventions »
La communauté de communes Vallée de l’Hérault a, très tôt, mis en place une stratégie lui permettant de tirer le meilleur des programmes européens. Elle a ainsi initié une cellule tournée vers la recherche de financements.
Une mission, dédiée à l’ingénierie financière au sein de ses services, réalise les demandes de subventions.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
« Une cellule Europe nous permet de construire et conduire les projets »
Afin de mobiliser les fonds européens, l’ONF Rhône-Alpes a constitué une « cellule Europe » au début des années 2000. Formée de personnels spécialisés, cette équipe assure une veille en s’enquérant des différents programmes existants, des budgets, des contenus éligibles… Ses agents sont ensuite à même d’intervenir sur le contenu des programmes retenus.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
« Une personne de l’équipe administrative est spécialisée Europe »
Durant les dix dernières années le Cen Rhône-Alpes a travaillé sur cinq projets Life Nature. Pourquoi une telle fidélité à ce type de projets réputés compliqués à monter et lourds à gérer ? Nos multiples partenariats techniques et territoriaux nous positionnent au centre du jeu des acteurs capables de porter de tels projets, et nos expériences antérieures des Life nationaux (Loire, tourbières, pelouses sèches…) apportent un savoir-faire précieux.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013