« Partager une légende sous les étoiles »
Parmi les approches pédagogiques visant à faire évoluer le rapport à la nature, vous avez choisi l’art. La dimension symbolique serait-elle un vecteur d’éducation ?
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
La recherche scientifique au service du projet de territoire
La recherche peut-elle être au cœur du partenariat entre gestionnaires d’espaces protégés, acteurs locaux et scientifiques ? Peut-elle être un outil permettant de mettre en œuvre le projet de territoire ? Une telle démarche est développée dans le Parc amazonien de Guyane. En mai 2011, les services et le conseil scientifique de cette aire protégée ultramarine ont élaboré un document stratégique intitulé « Politique de connaissance et de participation à la recherche scientifique ».
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
Service militaire adapté, si on travaillait ensemble ?
La gestion des ressources humaines n’est plus une formule branchée mais une nécessité qui s’impose aux employeurs, fussent-ils gestionnaires d’espaces naturels. Avec des budgets serrés, ils doivent pouvoir compter sur des compétences opérationnelles, sur des jeunes capables de s’intégrer sans tarder. Pour Philippe Bonnot, capitaine de son état, adjoint au chef du pôle recrutement insertion au ministère de l’Outre-mer, le service militaire adapté (SMA) répond en partie à ces préoccupations. Le SMA concerne les jeunes ultramarins, filles et garçons, volontaires.
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
Égalité ? Face aux normes
Le numéro n°36 d’Espaces naturels faisait état du projet de normalisation de la méthodologie de conduite de projet de génie écologique appliqué aux zones humides, cours d’eau et aux interfaces terre-eau (norme NF X10-900). Ce projet a le grand intérêt de structurer une démarche d’étude et de maîtrise d’œuvre des travaux sur les milieux naturels en intégrant une coordination pour la biodiversité et une approche sociétale et environnementale volontariste.
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
La recherche ? Pas sans conditions
Dans de nombreux cas, gestionnaires et scientifiques collaborent. Pour autant, une question demeure : à quelles conditions un programme scientifique peut-il être entrepris ? Ne risque-t-il pas d’interférer avec les objectifs de l’espace protégé ? En effet, il n’est pas rare que prévale une démarche laissant entendre que « connaître, c’est déjà protéger », cette préséance de la connaissance ne va pas de soi. Il serait judicieux d’adopter un principe de protection.
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
Produire du sel solaire sur bâche pour ne pas détruire les mangroves
Outre l’effet des changements climatiques, l’exploitation intensive des ressources de la mangrove par les populations a atteint aujourd’hui un seuil critique. On estime à 16 % la perte de leur superficie en Afrique de l’Ouest et du Centre entre 1980 et 20051. Or, sans mangroves, la qualité de l’eau est remise en question, la lutte contre la pauvreté et l’autosuffisance alimentaire restent des vœux pieux.
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
Les aides publiques dommageables à la biodiversité
Regarder l’économie du point de vue de la biodiversité relève d’un changement de paradigme. Fondamental ! Mais cela donne peu de chance d’aboutir aux mesures préconisées…
La nouveauté dans ce rapport est qu’il analyse l’impact négatif des subventions publiques sur la biodiversité. C’est effectivement assez peu habituel.
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
Prélever des espèces dans les espaces protégés
Peut-on effectuer des prélèvements d’espèces dans les espaces protégés ? Éternel débat… Examinons ce qui se passe dans les réserves naturelles, sites d’exception protégeant des espèces rares et parfois en voie d’extinction. Celles-ci accueillent plus de six millions de visiteurs par an. Les propos de Louis Espinassous ouvriraient la voie au prélèvement de dizaines de millions de larves de torrents, de millions de sorbiers aux branches tailladées… À quoi rimerait alors la protection réglementaire ?
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
Prélever des espèces dans les espaces protégés
Nombre d’agents et d’animateurs se sentent psychologiquement et culturellement ligotés par la règle du non-prélèvement absolu dans les espaces protégés. On ne peut, en effet, éduquer sans expérience sensorielle. Le changement ne peut passer que par du vécu, de préférence intense et joyeux. Un appel au corps, à l’affect, à l’intelligence.
Protection et éducation seraient-elles alors contradictoires ? Magnifique question dont la réponse oblige à un bouleversement du regard.
Espaces naturels n°37 - janvier 2012
De jour comme de nuit, mener le public à la découverte des tourbières
Chaque fois c’est le même rituel, après le repas, quand l’horizon croque le soleil, une quinzaine de participants s’attroupent autour de l’animateur. Ils font connaissance en attendant le crépuscule. Certains la jouent fanfaronnade : ils n’ont peur ni du noir, ni des serpents qui eux aussi peuplent les tourbières. La majorité, cependant, aborde avec humilité cette visite de nuit , déjà attentifs à l’environnement qu’ils découvrent.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Quand les Parcs font appliquer la loi
La prolifération des dispositifs publicitaires porte atteinte à l’image de nos territoires et au cadre de vie de ses habitants. Or, en dépit de la loi de 1979, relative aux dispositifs publicitaires visibles depuis les voies ouvertes à la circulation publique, il n’est pas toujours évident de s’attaquer au problème. Certainement parce que les Parcs préfèrent convaincre plutôt que contraindre, mais aussi parce qu’il n’est pas toujours évident de s’impliquer dans une opération qui s’oppose aux intérêts des acteurs locaux.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Responsabilités partagées
La signalisation de direction est constituée d’une trame principale, permettant d’atteindre l’ensemble des localités du territoire, et de compléments dont le guidage vers les pôles d’intérêt économique, culturel, touristique… Cette ossature principale de la signalisation de direction est définie par trois niveaux de schéma directeur :
- national, pour les liaisons à moyenne ou grande distance sur le territoire national. Il est étudié par l’État, en concertation avec le Département et les grandes villes ;
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Nos sentiers face à l’usure du temps
Nos sentiers sont en mauvais état. La cause ? L’eau ruisselante, la pente et le manque d’entretien. Ajoutez-y la surfréquentation, il est alors difficile de stopper le cycle infernal de l’érosion. Pourtant, des solutions, il y en a ! De multiples ouvrages peuvent résoudre bien des problèmes. Las, le savoir-faire a disparu.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Protocole d’éradication du rat surmulot sur l’île de Tomé (Bretagne)
Les pollutions accidentelles type marée noire ont un impact important sur l’avifaune marine. Suite à la catastrophe de l’Érika, le Conservatoire du littoral a proposé à la fondation Total Fina Elf de développer un programme de réhabilitation des îles et îlots bretons favorables à la nidification des oiseaux marins. Depuis 2002, onze sites sont concernés par ce programme qui vise la restauration de la végétation suite à l’abandon des pratiques agricoles et à l’accumulation de déchets, mais également l’élimination d’espèces introduites1.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
L’émergence de l’écologie scientifique
On n’imagine plus aujourd’hui gérer une réserve naturelle, un coin de nature ou un paysage ordinaire sans faire appel à des notions d’écologie. Mais il aura fallu du temps pour que chacun d’entre nous, naturaliste, écologue ou gestionnaire, acquière le fond de connaissance que nous avons tous peu ou prou assimilé. À force de parler d’écologie, de lire des textes, de suivre des conférences, d’échanger des idées et surtout d’observer la nature, on finit par s’imprégner des notions les plus importantes pour la vie de tous les jours.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
La « psychologie » de l’interpellation
Dans son sens étymologique « interpellation » emprunte le sens de « interrompre » et de « déranger ». C’est dire que la situation d’interpellation ne s’apparente absolument pas à une situation de communication. Par essence, la situation d’interpellation est une intrusion.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
La Pologne choisit de s’appuyer sur l’expérience française
La Pologne a préféré un jumelage avec la France alors que l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne étaient sur les rangs. Pourquoi ce choix quand notre pays a une si mauvaise image à propos de Natura 2000 ?
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Des barbelés sur la prairie ?
Qu’elles soient considérées comme outil permettant le contrôle du couvert végétal dans les aires protégées ou comme ressource d’exploitation des espaces naturels, les pratiques pastorales sont depuis quelques années un instrument clé dans la gestion des milieux naturels et souvent préférées aux opérations mécaniques. Fréquemment, ce sont les impacts du pâturage sur la biodiversité qui sont en question, tel troupeau favorisant telle espèce, tel autre étant néfaste à une autre espèce.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Domestiques ou sauvages ?
Les pelouses sèches de Camargue hébergent une flore typique relativement abondante en légumineuses annuelles. Situées sur les terres hautes et non inondables, elles échappent en partie à l’emprise du sel. En contrepartie, elles sont potentiellement soumises à la colonisation par les ligneux.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Les pratiques pastorales ont un impact sur l’avifaune
Depuis bientôt un siècle, dans un contexte de déprise agricole généralisée, on constate un appauvrissement de la variété des paysages montagnards méditerranéens. Sous l’effet de la déprise et de l’évolution des pratiques pastorales, les paysages ouverts entretenus autrefois par l’homme et son troupeau laissent place à des milieux de plus en plus embroussaillés et forestiers, provoquant une modification des écosystèmes ouverts.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Que faire ?
II convient tout d’abord de déterminer la domanialité publique d’un terrain ou d’un immeuble. En l’absence de qualification législative officielle, une dépendance du domaine public se reconnaît à trois critères : soit elle appartient à une personne publique, soit elle est affectée à l’usage de tous, soit elle est affectée à l’usage d’un service public après avoir fait l’objet d’un aménagement spécial en vue de cet usage.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Gare à la pollution chimique
Combiné parfois au débroussaillage, à la fauche ou à la remise en cultures, le pâturage apparaît comme le moyen le plus efficace pour maintenir à moindre coût les espaces ouverts : les plus riches en espèces. Or, a priori, la gestion des milieux par le pâturage devrait être favorable à de nombreux invertébrés, en particulier les insectes coprophages. Dans les systèmes pâturés, la production fourragère dépend assez étroitement du recyclage de la matière organique produite et de la quantité d’éléments minéraux disponibles.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Le réseau Sagne1
Suite au programme Life « Tourbières de Midi-Pyrénées »,
le Conservatoire des espaces naturels a initié une organisation offrant de l’aide aux propriétaires ou gestionnaires de tourbières désireux de préserver les intérêts patrimoniaux et fonctionnels de ces zones humides.
Le réseau Sagne prend la forme d'une assistance technique.
Ainsi, depuis 2004, ce sont
250 hectares d’habitats tourbeux qui sont suivis, à savoir 5 % des surfaces de tourbières connues. Celles-ci forment
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Les agriculteurs mobilisés pour les tourbières
Restaurer les tourbières et réunir autour de cet objectif commun, les professionnels agricoles, les services de l’État, les établissements publics et les scientifiques, telle est la démarche conduite en Aveyron par l’Agence de l’eau Adour Garonne avec l’Association départementale pour l’aménagement des structures agricoles1. Deux ans après le début de l’action, on constate un volontariat fort des agriculteurs qui s’engagent dans des opérations contractuelles visant à l’entretien des zones humides fragiles. Succès donc de la première tranche !
Espaces naturels n°8 - octobre 2004
Quelle valorisation économique ?
Espace naturel comtois a intégré une filière courte avec une supérette de la commune. La gestion de l’abattage est réalisée par le boucher, les agneaux étant vendus vivants, ce qui permet d’éviter les charges de fonctionnement inhérentes à l’abattage (véhicules adaptés, distance de l’abattoir…), tout en tirant un meilleur profit de la vente que par une filière classique. Par ailleurs, l’origine des produits est mise en avant avec une vente sous l’appellation « Agneaux des pelouses de Champlitte », valorisant ainsi la gestion effectuée sur les pelouses sèches.
Espaces naturels n°8 - octobre 2004