Communiquer

Et si on faisait simple ?

 
Le courrier

Olivier Manneville
Station alpine Joseph-Fourier

 

J’ai été amené depuis de nombreuses années à lire ou corriger de nombreux plans de gestion, documents d’objectifs, dossiers de presse, cahiers techniques… édités par les gestionnaires d’espaces protégés ou par les associations environnementalistes et j’ai très souvent été surpris par l’emploi inapproprié des adjectifs botanique, floristique et végétal ou zoologique, faunistique et animal. Dans certains cas, cela tourne au jargon technocratique ou au non-sens, ce qui ne facilite sûrement pas une bonne communication avec les élus, les décideurs ou le grand public.
Voici quelques citations caractéristiques, dont certaines reprises d’excellentes revues, y compris Espaces Naturels : d’innombrables « genres faunistiques » ou « espèces floristiques » émaillent ces publications au lieu tout simplement de « genres d’animaux » ou « d’espèces végétales ou de plantes ». Si l’expression « espèces aviennes » est exacte, elle fait un peu pédante par rapport à « espèces d’oiseaux », mais « espèces avifaunistiques », lu dans une publication de la LPO, est franchement horrible ; verra-t-on un jour « espèces herpétofaunistiques » au lieu de reptiliennes ?
Il semble inutile de multiplier les exemples. Tous ces termes ont des significations bien précises. Il faut les respecter pour la clarté et la cohérence du discours. Les techniciens, les scientifiques, les journalistes spécialisés et les enseignants se doivent d’utiliser un langage aussi correct, précis et rigoureux que les linguistes.

Télécharger la définition des différents termes avec un tableau des usages souhaitables des divers adjectifs concernés : http://mic.fr/14