La science à la portée des gestionnaires
Compte tenu de son érosion actuelle, la prise en compte de la biodiversité dans les politiques, stratégies et actions est devenue incontournable. Pour être efficace, celle-ci doit s’appuyer sur la connaissance scientifique matérialisée dans la littérature (articles académiques, thèses de doctorat, rapports d’expertise, etc.). Il s’agit d’un véritable enjeu de bon usage des finances publiques car appliquer des mesures de conservation qui ne reposent sur aucun fondement scientifique peut se révéler sans effet voire contre-productif.
Espaces naturels n°63 - juillet 2018
Les communautés à la barre
En Afrique subsaharienne, la gestion des ressources naturelles reste encore très souvent centralisée en raison des politiques gouvernementales héritées des époques post-coloniales. Mais les communautés locales, dont les modes de consommation dépendent fortement des ressources naturelles, prennent de plus en plus conscience de l’intérêt de préserver durablement leur capital naturel et du rôle important qu’elles ont à jouer pour améliorer la gestion des espaces.
Espaces naturels n°63 - juillet 2018
Pour un accueil à la hauteur des attentes
Si l’accès aux espaces et équipements publics pour les personnes handicapées reste trop limité en France, les espaces naturels font preuve, pour leur part, d’un engagement significatif en la matière. Plusieurs sites témoignent ainsi d’initiatives originales tant en termes de méthode d’animation que d’équipements, obligatoires pour les établissements ouverts au public. Le souci permanent des gestionnaires d’élaborer ces dispositifs en partenariat avec des organismes dédiés à l’accompagnement de personnes en situation de handicap fonde la pertinence de leur démarche.
Espaces naturels n°63 - juillet 2018
Deux réserves de biosphère coopèrent
D’un bout du monde à l’autre, les problématiques sont parfois similaires. Au Chili et en France, deux territoires, tous deux réserves de biosphère, se posent des questions qui prennent leur source dans un terreau partagé. La Réserve de biosphère de La Campana-Péñuelas est contiguë aux grosses agglomérations que sont Santiago et Valparaiso. En Île de France, la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais est, elle, située à soixante kilomètres de Paris. Au Chili comme à Paris, ces deux espaces constituent un poumon vert emblématique de leur macrorégion.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
Avant de lancer un programme de sciences participatives...
A côté de programmes mobilisant les réseaux d’amateurs éclairés réunis au sein des associations naturalistes, les sciences participatives proposent aux citoyens, même novices, de produire des données intéressant la science dans le domaine de la biodiversité.
Cette dynamique, arrivée en France au milieu des années 2000, soulève un grand enthousiasme et de nombreux acteurs, dont les gestionnaires d’espaces naturels, réfléchissent à se doter de tels programmes.
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
La mise sous cloche est un cliché
Les aires protégées sont des objets symboliques qui véhiculent une image de mise sous cloche, d’outil d’État, de « pré carré des écolos ». Certains acteurs locaux soupçonnent les gestionnaires de vouloir tout interdire, d’être payés à « regarder pousser les fleurs ».
Espaces naturels n°44 - octobre 2013
Un herbier pour former des spécialistes de la faune africaine
En botanique comme en mycologie, un herbier est une collection de plantes séchées et pressées entre des feuilles de papier. Le terme herbier peut également désigner l’établissement ou l’institution qui assure la conservation d’une collection botanique. L’herbier de l’École de faune de Garoua correspond aux deux acceptions. Mis en place au début des années 1970, peu après la création de l’École, il constitue l’unique collection botanique dans la région du grand nord du Cameroun et les pays environnants.
Espaces naturels n°40 - octobre 2012
J’ai travaillé avec des aveugles
Symphonie des Dauges, au-delà du joli nom, se cachent des gens, porteurs d’un projet pas comme les autres. Durant plus d’un an, des déficients visuels qui découvraient la Réserve naturelle de la tourbière des Dauges ont conçu, certains un CD audio traduisant les ambiances sonores du site, d’autres un livret sur la richesse biologique des lieux. Pour les soutenir : des bénévoles de l’association « Voir ensemble » ; pour les accueillir : les animatrices nature de la réserve.
Espaces naturels n°40 - octobre 2012
Contre les boues illégales, qui détient les clés de l’action ?
Urbanisation, changement de destination des terres, aménagement d’irrigation… depuis plus d’un siècle, le delta du Gediz subit une évolution dramatique. Le lieu a connu, tour à tour, la création puis l’agrandissement des salines, la multiplication des canalisations d’eau. De riches habitats ont aujourd’hui disparu et, avec eux, de nombreuses espèces. Ni la convention de Ramsar, ni la Réserve de faune qui s’applique dans ce périmètre (8 000 ha enregistrés) ne s’avèrent suffisantes et les inquiétudes vont croissant.
Espaces naturels n°38 - avril 2012
Depuis Fréquence grenouille, on entend coasser dans les mares de Tourtouse
Le projet n’a pas fait l’unanimité parmi tous les habitants de Tourtouse (Ariège), mais il a fait mouche, défend Carole Herscovici, animatrice au Conservatoire des espaces naturels d’Ariège. Il a fait parler des mares et de leurs habitants, comme jamais auparavant. On s’est même disputé pour déterminer à qui appartenait la responsabilité de leur sauvegarde : chasseurs, riverains, écolos ou élus ? »
Espaces naturels n°38 - avril 2012
Demain, je pars en montagne !
Le titre sonne comme une ferme résolution ; comme s’il fallait se convaincre pour oser et ne pas remettre en question la décision adoptée : « Demain, je pars en montagne ! » En fait, le nom s’est imposé aux partenaires d’une opération vieille d’au moins six ans et qui, chaque année, voit quelque huit cents enfants de classes d’écoles primaires du département des Hautes-Alpes partir vers les refuges d’altitude pour vivre vingt-quatre heures en montagne, nuit comprise.
Espaces naturels n°38 - avril 2012
Entre légalité et légitimités locales comment le droit s’adapte-t-il ?
Le droit est un produit social, il définit une régulation qui dépasse le cadre de la loi et du règlement administratif. Cet état de fait soulève plusieurs questions : le droit étatique doit-il s’adapter dès lors qu’il est confronté aux contextes socioculturels locaux ? Comment, alors, relier les légitimités locales à la légalité nationale ? Des interrogations prégnantes dans les espaces naturels. En Guyane par exemple, la pêche à la nivrée (effectuée par les Amérindiens Wayana) consiste dans l’enivrement des poissons au moyen de la sève de lianes spécifiques.
Espaces naturels n°38 - avril 2012
Scénographier le loup pour traiter de l’Homme
Cinéma, théâtre, musée ? Comment qualifiez-vous votre spectacle ?
La raison d’être de la scénovision est de faire comprendre le lien qui existe entre l’Homme et l’objet. L’objet, entendu bien sûr au sens large. Ce peut être un village, un outil… ou, comme ici, un animal.
Espaces naturels n°20 - octobre 2007
Les sols : interface dans l’environnement
Le sol résulte de la pédogenèse, c’est-à-dire de l’altération des roches sous l’influence conjuguée des facteurs climatiques, des activités biologiques et anthropiques. Il en résulte une grande variabilité de sols, dont le degré de développement diffère selon la durée et la succession de pédogenèses subies. Les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques qui en découlent, impliquent des usages et des vulnérabilités spécifiques à chaque type de sol. Un sol limoneux, par exemple, est particulièrement apte à la production agricole, mais également très sensible à l’érosion.
Espaces naturels n°20 - octobre 2007
Le fleuve Sénégal pleure ses écosystèmes
Les pays riverains du fleuve Sénégal, tous, ont ratifié plusieurs conventions internationales. Elles les engagent au maintien et à la protection des écosystèmes.
Il est vrai, en effet, que les écosystèmes de la vallée du fleuve Sénégal, vaste plaine d’inondation sahélienne, sont le siège d’une production biologique très importante et qu’ils génèrent des ressources naturelles et économiques majeures dans une région où les pluies sont rares.
Espaces naturels n°20 - octobre 2007
Trois ans pour réduire les invasions végétales
Le Parc national des oiseaux du Djoudj a été créé en 1971. Ces trente-cinq années d’existence se décomposent en deux grandes périodes : avant et après la mise en service du barrage de Diama (début des années 1990). Son but est d’empêcher la remontée de la langue salée venant de la mer, de constituer une réserve d’eau douce et de permettre, notamment, la culture de riz de contre-saison. Mais le barrage de Diama a considérablement modifié les écosystèmes du delta.
Le barrage, source première de tous les maux
Espaces naturels n°17 - janvier 2007
Partie prenante
Aujourd’hui que le concept de développement durable est entré dans le langage quotidien, il était raisonnable de sensibiliser les citoyens à ses enjeux. Les comédiens de Théâtrogogie y ajoutent une autre dimension : celle de la responsabilité sociale. Depuis plusieurs mois, ils jouent Partie prenante, spectacle pédagogique
de cinquante-cinq minutes écrit par Stéphanie Savel, Jean-Pierre Gauthier et Jean-Pierre About. Réalisé par Stratégie
et Gouvernance, il est coproduit par le Conservatoire national des arts et métiers des Pays de la Loire.
Espaces naturels n°17 - janvier 2007
Modéliser la dynamique des paysages
De nombreux travaux font état des changements dans l’organisation spatiale des paysages. Ils s’appuient pour cela sur une très large gamme de sources anciennes. Cartes postales, photographies aériennes, cadastres ou méthodes issues de l’archéologie permettent de restituer les différents états passés. Mais la difficulté réside dans l’analyse de l’organisation et de la mobilité des paysages car deux problèmes se posent : celui de la connaissance des processus en jeu dans cette transformation et celui des interactions entre ces processus.
Espaces naturels n°17 - janvier 2007
Gypaète barbu
Qu’il faille former les personnels, tout le monde s’en accorde. Mais une fois cette évidence établie, tout reste à définir : quel contenu met-on à la formation et qui forme-t-on ? Les cadres ou les agents de terrain ? Pour qu’ils acquièrent un certain niveau de connaissances techniques ou pour qu’ils sachent sensibiliser le public ?
Savoir qui former
et pourquoi
Espaces naturels n°2 - avril 2003
Attentions particulières
STOC. Ça sonne comme « tac au tac » et il y a un peu de cela dans l’organisation méticuleuse du programme de Suivi temporel des oiseaux communs. Le programme STOC, comme on dit, coordonne les efforts d’ornithologues bénévoles ou professionnels. Son ordonnancement est mis au point par l’Observatoire-suivi de l’avifaune nationale1 et, quotidiennement, des gestionnaires font appel à ses données pour évaluer l’impact de leur gestion sur la biodiversité. En comparant les chiffres mis à jour sur leur territoire aux données nationales, ils bénéficient d’un outil d’aide à la décision.
Espaces naturels n°2 - avril 2003
Des oiseaux et des Hommes
Naturalistes, ils viennent d’horizons divers et sont généralement impliqués dans le milieu associatif. Femmes et hommes, ils sont des centaines et, grâce à eux, fonctionne le programme Suivi temporel des oiseaux communs. Bagueurs agréés pour le volet capture du programme (le STOC-capture) et ornithologues confirmés pour le volet écoute (le STOC-EPS), ils sont organisés en réseaux locaux.
Espaces naturels n°2 - avril 2003
L’enfance d’un jumelage
Mai 2001, 45 élèves des écoles de Lunel et Pérols (Hérault), accompagnés de 20 adultes, traversent la Méditerranée pour un séjour de huit jours au Maroc. Un an plus tard, 50 élèves des classes de Moulay Bousselham font le voyage dans l’autre sens, eux-mêmes suivis par une délégation de décideurs et socioprofessionnels.
Une véritable
« stratégie enfants »
Espaces naturels n°2 - avril 2003