Le Dossier

Zones humides

Les découvertes du programme de recherche
Zones humides

Initié en 1997, le Programme national de recherche sur les zones humides (PNRZH) en est à sa phase de valorisation des résultats. Pendant trois ans, 126 équipes de scientifiques et gestionnaires ont « interrogé » les zones humides sur leur fonctionnement hydrique, sur leur richesse biologique… Sans omettre la dimension sociale et le positionnement économique de ces milieux sensibles. Leur objectif : donner des outils à l’action afin de sauvegarder les zones humides françaises. Entre les mares, rivages, marais, tourbières, bord de rivières… La diversité de ces espaces laisse comprendre combien le champ des études est multiple. D’autant plus que les zones humides sont le point de convergence d’un système écologique complexe fortement marqué par les représentations et activités humaines. Le PNRZH aura permis la mise en réseau des acteurs au service des zones humides, il participe à l’évolution des mentalités, à la mise en place d’outils en direction des gestionnaires, il ouvre le champ de la recherche…

L’accès du public aux milieux humides : une condition de leur conservation

Les politiques publiques environnementalistes créent des conditions favorables à la reconquête sociale des milieux humides. Dans les marais urbains, l’ouverture au public favorise les conditions de l’adhésion sociale à la politique de conservation ; dans les marais protégés, les regards se forment ; tandis que dans les marais ruraux, c’est l’appropriation physique et mentale du marais par les habitants riverains qui est essentielle.

Les agriculteurs face aux contradictions des politiques publiques

Malgré les mesures financières destinées aux agriculteurs et visant à protéger les zones humides, les exploitations agricoles tendent à s’agrandir et assèchent des milieux. Les aides publiques agricoles expliquent en grande partie ces orientations intensives, le système de politique agricole commune étant surdéterminant par rapport aux aides agri-environnementales et aux mesures diverses1 de conservation des zones humides.

Un héron et un caïman qu’on n’attendait pas

Une retombée scientifique majeure et assez inattendue du programme de recherche sur les marais tropicaux en Guyane réside dans la découverte d’une mare constituant une aire de reproduction pour diverses espèces d’oiseaux d’eau dont des hérons sud-américains très rares, nocturnes, et donc très mal connus.

Les mares prairiales en toute urgence

La typologie des mares souligne six classes de sensibilité. Elle permet de définir un ordre de priorité pour les éventuelles actions de restauration ou d’entretien.

Pratiques agricoles : gérer pour la biodiversité

Le mode de gestion agricole a un impact important sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes prairiaux. L’étude porte sur les prairies du nord-est de la France, où un mode optimal de gestion conservatoire a pu être défini. Il correspond à une fauche tardive (après le 30 juin), suivie d’une seconde fauche fin août ou d’un pâturage sans fertilisation des prairies ou avec des apports très limités.

Principes à appliquer pour le suivi d’une tourbière

Utilisable dans le cadre d’un plan de gestion, la méthode de diagnostic des tourbières consiste à définir l’origine et le fonctionnement de ces milieux sensibles. En effet, si l’on considérait jusqu’ici que les tourbières étaient autonomes d’un point de vue hydrique, la recherche a démontré le contraire. La méthodologie tient compte également de la dimension historique et socio-économique.