Vous participez à la Commission nationale de concertation. Après un an de travail, quel est votre état d’esprit ?
Le rôle de cette Commission est d’envisager le contenu des futurs décrets concernant la loi sport. Cependant, la composition de la Commission est très intéressante. Le fait de réunir utilisateurs et gestionnaires de la nature permet de désamorcer les conflits latents.
Sur ce point, mon état d’esprit est très positif. Je pense que cette Commission nationale est parvenue à être un lieu de discussion et de négociation. C’est
beaucoup.

Quel est le bilan de cette année de travail ?
Pour le moment, il n’y a pas eu de projet de décret directement lié aux sports de
nature. Les décrets touchent davantage à la sécurité ou à la formation.
Toutefois, il y a des acquis fondamentaux. Ainsi, les gestionnaires de la nature seront représentés au niveau des commissions départementales. C’est un énorme progrès puisque la loi ne prévoyait pas expressément leur participation.

Ne convient-il pas de rester vigilant ?
Oui, bien sûr, il faut toujours rester vigilant. Mais je pense que cette participation est un progrès. J’invite d’ailleurs mes collègues, gestionnaires de la nature, à participer aux commissions qui seront mises en place pour établir les plans départementaux. L’enjeu est très important, puisque le rôle des commissions locales vise à organiser la fréquentation de la nature. Participer, c’est également permettre, dans la mesure du possible, d’anticiper les conflits.

Concrètement
qu’est-ce-qu’il faut faire ?
La loi stipule que le comité national olympique et sportif (la fédération des fédérations sportives) doit contractualiser l’utilisation des espaces naturels et organiser localement l’accès à la nature. Donc concrètement, il faut contacter la direction départementale Jeunesse et sport, afin d’être candidat à ces comités départementaux.