Montrer ce qui nous réunit : concilier transitions énergétique et écologique, c'est possible et c'est ce que ce dossier souhaite mettre en avant. Sans faire l'impasse sur les problèmes que le développement des énergies renouvelables (Enr) pose pour la biodiversité (lire les articles sur les impacts directs et indirects pages 25 à 27) et les paysages (lire page 35), les sujets soutiennent l'importance de l'anticipation et du respect des différentes étapes dans l'émergence de projets de qualité.

Alors que les professionnels de la nature sont convaincus de la nécessité de changer de modèle de production énergétique, ils voient parfois comme une contradiction avec leurs objectifs l'installation de sites de production d'énergies renouvelables. Jean-François Silvain, président de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), souligne effectivement dans son article (lire page 22) qu'il est encore bien difficile, en l'état actuel des connaissances, de prévoir précisément les impacts sur la biodiversité de ces systèmes.

Mais des exemples, qui commencent à être nombreux, montrent qu'il est possible de travailler ensemble : outils de gestion durable de la forêt (page 33), valorisation durable de la ressource, comme les haies (page 32), politiques publiques de protection des paysages (page 35), accompagnement des citoyens voulant devenir eux-mêmes producteurs (page 34). Et puis, très directement, les professionnels des espaces protégés ont leur mot à dire aux étapes-clefs des projets énergétiques (pages 29 à 31). C'est ainsi que deux parcs naturels marins, par exemple, ont été étroitement associés à la mise en place de prototypes dans leur périmètre : un bonne expérience de collaboration qui a abouti à des avancées notables et partagées (pages 36 et 37). En bref : oui il faut progresser dans l'équipement de notre pays en énergie renouvelable, c'est une demande sociale montante, mais pas n'importe où ni n'importe comment.

Des exemples, qui commencent à être nombreux, montrent qu'il est possible de travailler ensemble.Des exemples, qui commencent à être nombreux, montrent qu'il est possible de travailler ensemble.

De par leur connaissance de la biodiversité de leur territoire, les gestionnaires de la nature ont un rôle essentiel à jouer. Mais pour être efficace, il faut se tenir en éveil, anticiper, contribuer aux exercices de programmation territoriaux, lire, critiquer et commenter lors des enquêtes publiques les études d'impact, ne pas hésiter à se rapprocher des experts (notamment les auteurs des articles de ce dossier) et se procurer les documents de synthèse et les guides qui émergent.