Partir travailler en terres australes ? Si l’aventure vous tente...

 
Le point de vue des agents
Management - Métiers

Régis Perdriat
Garde technicien. Réserve naturelle des Sept-Îles. Côtes d'Armor
Armel Deniau
Garde technicien. Réserve naturelle des Sept-Îles. Côtes d'Armor

Régis Perdriat.

Une mission au sein de la Réserve naturelle des Terres australes m’a apporté des enrichissements professionnels très concrets. Cinq mois passés sur l’archipel de Crozet m’ont permis d’appréhender certains outils de terrains peu utilisés sur les Sept-Îles : le GPS ou la caméra endoscopique.
Mais l’échange de savoirs-faire a été réciproque et très constructif pour les deux réserves naturelles. Ainsi, notre expérience acquise aux Sept-Îles a permis d’affiner certains protocoles mis en place dans la réserve des Taf. Ce fut le cas des collectes de données où nous avons travaillé sur l’indice d’occupation de terriers, sur la codification des classes d’âge des poussins…
Nous revenons également avec des questionnements. Qu’il s’agisse des archipels subantarctiques ou des Sept-Îles, beaucoup d’oiseaux marins utilisent ces territoires comme sites de reproduction. Mon collègue et moi-même sommes convaincus de la nécessité d’acquérir des connaissances sur ce que font ces espèces lorsqu’elles ne fréquentent pas la réserve naturelle. Et conscients de notre lourde responsabilité, car si ces milieux venaient à être modifiés, c’est ce moment clé de perpétuation des espèces qui serait menacé. •

 

  Armel Deniau.

Sur la Réserve naturelle des Sept-Îles, une de mes missions premières est d’assurer le suivi des oiseaux marins nicheurs. Après de mûres réflexions professionnelles et personnelles, je suis parti cinq mois en campagne d’été pour la Réserve naturelle des Terres australes françaises sur le district de Crozet.
Je pense principalement avoir apporté : l’expérience acquise aux Sept-Îles sur les oiseaux marins et plus précisément la capacité de suivre des espèces à nidification hypogée ; le savoir-faire pour planifier et appliquer de manière quasi-autonome des protocoles de suivi ; et l’apport de la culture « réserve naturelle » sur base pour cette toute nouvelle réserve.
Cette aventure magnifique m’a permis de découvrir un espace grandiose, la mise en place d’un travail privilégié entre une réserve naturelle et des laboratoires scientifiques, de me former à une nouvelle technique de recensement et de reprendre mon poste aux Sept-Îles empli d’envies et de motivation. •