Le Dossier
Des navettes
moins de voitures dans la natureComme chaque matin, une petite troupe d’enfants attend son « pédibus ». Un véritable « autobus » de ramassage pédestre, le pédibus : pas de moteur, mais des parents accompagnateurs à tour de rôle, une ligne, des arrêts, un horaire… Cela se passe à Laussane ou à Tassin-la-demi-Lune. En ville, partout depuis trente ans, un identique souci : faire reculer la voiture individuelle.
Sans étude préalable, il a été possible d’agir vite et d’instituer, sans attendre, un système de navettes jusqu’au cœur du massif. Quid de sa pérennité ?
Pari : faire d’un mode de transport un outil d’initiation à l’écologie montagnarde et un moyen de découverte de l’histoire locale des traginers (muletiers) catalans. Maîtriser définitivement la circulation automobile en zone d’altitude. Assurer des retombées économiques significatives.
Peut-on s’appuyer sur le droit pour réguler la circulation ? Le principe de la loi est simple : pas de hors-piste. Un véhicule à moteur ne peut rouler que sur des voies publiques ou privées ouvertes à la circulation des véhicules à moteur. À condition cependant que ce véhicule ait des caractéristiques conformes au code de la route et qu’il soit reçu comme tel par le service des Mines (Drire).
En 1992, le Conseil général instaure un système de navettes pour accéder au Puy-de-Dôme du 1er juillet au 31 août, de 11 h à 18 h. Ce transport collectif vise à diminuer le nombre de voitures au sommet. Le nouveau parking aménagé ne contient volontairement que 150 places. En 1999, le service est étendu aux week-ends et jours fériés des mois de mai, juin et septembre, de 12 h 30 à 18 h. Quinze ans plus tard, la fréquentation est en baisse et le modèle économique semble avoir trouvé ses limites. Le Conseil général réfléchit à un autre mode de transport.