Cohérence, crédibilité et dimension sociale

 
Édito

Michèle Pappalardo
Commissaire générale au développement durable au Medad.

Collectivité, entreprise, association… pour toute organisation, l’écoresponsabilité est une ardente obligation. Quatre raisons au moins nous poussent à cette affirmation :
• Elle contribue à diminuer directement des problèmes environnementaux, par les économies d’énergie, la lutte contre l’effet de serre, la gestion des déchets, le changement des modes de consommation et de production, etc.
• L’écoresponsabilité apporte aussi de la cohérence à une nouvelle approche de qualité totale, élargie aux problématiques environnementales qui touchent toutes les activités de l’organisation (investissements, achats, fonctionnement, management, conduite des projets). Autant de sujets dont on trouvera des exemples dans le dossier de ce numéro.
• Elle permet l’adhésion interne, composante incontournable du management. Elle peut être un facteur de mobilisation et de cohésion, chacun pouvant agir à son niveau ; le plus petit geste acquiert ainsi du sens.
• Elle assure enfin la crédibilité à l’externe : elle peut jouer un rôle d’entraînement des citoyens et usagers des espaces naturels et garantir la crédibilité de la pédagogie environnementale menée dans les espaces naturels.
L’écoresponsabilité ne se résume pas à quelques actions ponctuelles, emblématiques ou symboliques, c’est une composante de la responsabilité sociétale des organisations.
Pour les gestionnaires, cette « ardente obligation » devrait être inscrite en filigrane dans la définition de leur mission : les espaces naturels ne sont-ils pas au centre du développement durable puisqu’ils visent à protéger la biodiversité ?
Pour limiter l’impact sur l’environnement de leur activité, ils s’interrogent sur le biodégradable, la dématérialisation, le recyclage, les énergies renouvelables, etc.
Mais cela suppose aussi d’intégrer une réflexion sur l’emploi social, la relocalisation, la traçabilité des produits, les conditions de fabrication, la possibilité d’inclure des clauses d’insertion dans les marchés publics. Un questionnement qui doit être renforcé par des compétences et un savoir-faire pour viser une efficacité démontrée.