Forêt d’Exception®, un label fédérateur de projets innovants
L’Office national des forêts s’est engagé en 2007 dans la création du label Forêt d’Exception® qui signe sa vision d’une gestion durable et novatrice des forêts publiques. Pour cadrer la démarche et garantir sa lisibilité, l’ONF passe par le dépôt d’une marque, méthode originale dans les espaces protégés. Il est prévu qu’une quinzaine de forêts domaniales soient ainsi labellisées pour la fin 2016.
Avec ce label, il s’agit pour l’Office national des forêts de consacrer les valeurs patrimoniales des sites forestiers : biodiversité, paysages, éléments culturels et sylvicoles. Ces territoires constituent des lieux privilégiés pour l’innovation et l’expérimentation de nouvelles pratiques d’accueil et de tourisme, de gestion des milieux ou de sylviculture. L’attribution du label Forêt d’Exception repose donc aussi sur la qualité des projets menés en partenariat et réalisés dans le respect des lieux.
Le transfert de ces expériences sur les autres massifs forestiers constitue ensuite un autre objectif du réseau des « Forêts d’Exception ». Qualité, donc, garantie par un label, mais aussi flexibilité et adaptabilité au territoire.
Le programme est piloté par un Comité national d’orientation où siègent ses deux ministères de tutelle et des personnalités qualifiées qui garantissent une unité. Mais à l’échelle de chaque forêt candidate au label, la réflexion est pilotée par un comité réunissant les parties prenantes, élus, institutionnels, associations, scientifiques. Présidée par un élu local, cette instance est animée par un chargé de mission de l’ONF, souvent épaulé dans cette tâche par l’équipe d’une collectivité territoriale ou du parc naturel régional impliqué à ses côtés.
Chaque projet suit des étapes formelles, selon une conduite inspirée de l’expérience du Réseau des grands sites de France ou de la Fédération des parcs naturels régionaux. Au sein des instances de gouvernance, des documents engagent progressivement les partenaires dans la construction d’un programme d’actions partagées. Ces temps de concertation et de dialogue ont permis d’intégrer plus de compétences autour de l’équipe-projet. Ce partage des connaissances augmente aussi la compréhension de projets innovants qui doivent réconcilier nature et culture, économie et société. Aller trop vite ne permettrait pas de créer une adhésion au projet durable ni de générer des idées nouvelles de la part des acteurs. La communication est importante aussi pour rénover la gouvernance des forêts publiques.
Les apports de ce label ne sont pas encore tous évalués aujourd’hui, alors que la première forêt (Fontainebleau) vient d’être labellisée.
En termes d’innovations, la différence notée dans ces forêts domaniales réside dans l’ambition de la politique d’accueil du public portée par le territoire et dans la mise en réseau des expériences de valorisation des patrimoines forestiers.